Hommages
Plaques commémoratives
Neuilly-sur-Seine, 1936
La municipalité de Neuilly-sur-Seine et le Souvenir français font célébrer une cérémonie religieuse en l’église de Saint Jean-Baptiste de Neuilly, le jeudi 17 septembre 1936, à 10h15 à la mémoire du Docteur Jean Charcot, explorateur, commandant du Pourquoi-pas ?, Grand Officier de la Légion d’Honneur, péri en mer, sur les côtes d’Islande, avec les membres de sa mission, le 16 septembre 1936.
À l’issue de ce service, une plaque commémorative est apposée sur la maison où a habité son père, le professeur Jean-Martin Charcot, illustre neuro-pathologiste et où est né, le 15 juillet 1867, et a résidé le docteur Jean-Baptiste Charcot au 23 rue Saint-James (visible aujourd'hui à l'autre entrée de la propriété au 53 boulevard du Commandant Charcot, ex partie sud du boulevard Richard Wallace renommée en 1936).
Les cérémonies ont eu lieu en présence de la famille, du maire, du président du Souvenir Français, de la présidente du Comité des Dames du Souvenir Français, des représentants des ministres de la Marine et de l’Intérieur, de l’amiral Bongrain et quelques notabilités et amis de Charcot et de la famille.
Rockall, 1984
Le voilier Galathée quitte Saint-Malo à destination de l'Islande le 13 juin 1984. À son bord, Jean-Yves Blot avec les membres de son expédition et une grande et lourde plaque d'acier de 19 kilos gravée à la mémoire du commandant Charcot, remise par le Yacht Club de France dont Jean-baptiste Charcot avait été président pendant vingt ans jusqu'à sa mort.
Le 2 juillet 1984, à 450 kilomètres des côtes écossaises, la plaque commémorative est hissée et scellée au sommet de Rockall (20 mètres d'altitude) par Sylvain Beauséjour.
Rouen, 5 et 6 juin 2010
La Ville de Rouen se souvient de ses passages à Rouen et l'honore à travers deux journées spéciales, initiées et pilotées par l'association " Les Amis du Commandant Charcot et du Pourquoi-pas ? ", en partenariat avec les associations "Armada", "Grieme", "Les Maquettistes Rouennais", et la Mairie de Rouen, 100 ans plus tard jour pour jour.
Les réjouissances débutent sur la rive droite, le samedi 5 juin 2010 à la promenade Commandant Charcot - inaugurée le samedi 10 juillet 1999 à l'occasion des fêtes de l'Armada.
À 11h45, Uu cours d'une cérémonie solennelle, M. Guy Pessiot, adjoint au maire chargé du Tourisme et du Patrimoine, inaugure une plaque commémorative, pour le centenaire du retour de l'expédition de 1908-1910 de Jean-Baptiste Charcot à bord du Pourquoi-pas ? à Rouen en juin 1910.
Au pied du pont Boieldieu, cette plaque, offerte par Les Ami du Commandant Charcot et du Pourquoi-pas ? est fixée à l'endroit où le navire.
Puis la Seine traversée, on se rend au Hangar 105, quai Jean de Béthencourt, pour assister à 15h30 à une première conférence "L’expédition du Pourquoi pas ? en Antarctique 1908-1910 " présentée par M. Serge Kahn.
À 16h30, la projection d’un film exceptionnel de 5 minutes, extrait des actualités Gaumont, fait revivre le retour de la mission Charcot à Rouen en juin 1910.
La deuxième conférence, "Le quotidien d’une expédition polaire : le voyage du Pourquoi-pas ? 1908-1910", présentée à 16h45 par Mmes Anne-Marie Vallin-Charcot et Marie Foucard porte sur les conditions du deuxième hivernage réalisé par Jean-Baptiste Charcot et sur les découvertes cartographiques réalisées dans les terres polaires du Sud.
Le quotidien de la mission est décortiqué à partir de documents de documents inédits, provenant des notes personnelles du commandant Charcot, de ses croquis, dessins, plans et profils côtiers. Jean-Baptiste Charcot y évoque les règles d’hygiène durant l’hivernage, avec la truculente « gazette des gras » et la discipline de vie. Les menus festifs, les repas d’anniversaire et la "Société des Charcotistes" dévoilent les moments de plaisirs partagés et la célébration des fêtes. Les dessins des terres nouvellement découvertes, les croquis des Terre Alexandre Ier et Adélaïde et le tracé des excursions rappellent les enjeux scientifiques d’un tel périple. Les extraits de journaux de bord précisent comment de nouvelles terres sont découvertes et comment le Pourquoi-pas ?, parfois fois bloqué par la banquise, doit batailler dans la glace.
Cette conférence s'achève par une présentation de la croisière de mars 2009, à bord du M/V Grigoriy Mikheev, dans la baie Marguerite, 100 ans après sa découverte par le Commandant Charcot.
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 1/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/01.jpgLe Pourquoi-pas ? sous le pont transbordeur de Rouen
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 2/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/02.jpgArrivée du Pourquoi-pas ? à Rouen
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 3/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/03.jpgLe Pourquoi-pas ? à quai à Rouen
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 4/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/04.jpgPlaque sur le pont Boildieu, de la "Promenade Commandant Charcot"
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 5/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/05.jpgInauguration de la plaque commémorative par M.Guy Pessiot
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 6/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/06.jpgDévoilement de la plaque commémorative par Mme Anne-marie Vallin-Charcot
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 7/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/07.jpgLa plaque commémorative du centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen, offerte par les "Amis du Commandant Charcot et du Pourquoi-pas ?"
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 8/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/08.jpgDe gauche à droite : M. Patrick Herr, M. Serge Kahn, Mme Anne-Marie Vallin-Charcot, M.Guy Pessiot, M. Jean-Claude Lacaille
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 9/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/09.jpgMme Marie Foucard en discussion avec M. Yves Vallette
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 10/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/10.jpgDe gauche à droite : Hélène Vallette, Prisca Marester, René Tamarelle
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 11/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/11.jpgJean-Claude Lacaille et et sa fille Anne-Marie
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 12/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/12.jpgDe gauche à droite : Yves, Hélène et Monique Vallette
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 13/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/13.jpgDe gauche à droite : Mme Anne-marie Vallin-Charcot, Yves Vallette et son épouse Monique
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 14/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/14.jpgMaquette du Pourquoi-pas ? sous le pont transbordeur
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Centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen - 15/15
/y_pma_pourquoi-pas/_src/07_memoire/01_hommages/01_plaques/rouen_photos/14.jpgLe Pourquoi-pas ? sous le pont transbordeur
Le dimanche 6 juin 2010, à 14h30, la visite du Muséum d’histoire naturelle de Rouen permet de découvrir les animaux polaires rapportés par la mission Charcot en 1910.
Enfin à 17 heures, au Hangar 105, se déroule la troisième et dernière conférence "Pôle Sud : rêve de Jules Vernes, réalité de Scott et Amundsen", présentée par Paul-Louis Paoli.
Médailles et pièces
Paris, 1936 |
Paris, 1938 |
Paul Richer et Émile Lindauer |
René Grégoire |
Rouen, 2010
Duseaux
Métal étamé - 97 g - ∅ 70 mm - Ep. 4 mm
En 2013, lors de l'expédition des Corsaires d'Ango sur les traces du Pourquoi-pas ?, Pascal et Hélène Cannessant dépose sur l'épave la médaille, réalisée en 2010 à l'occasion du centenaire du retour du Pourquoi-pas ? à Rouen, remise par Jean-Claude Lacaille avant leur départ en Islande.
Paris, 2014
Monnaie de Paris
Pièces commémoratives Pourquoi-Pas ? :
- 10 € : Argent - 22,2 g - ∅ 37 mm
- 50 € : Argent - 163,8 g - ∅ 50 mm
- 50 € : Or - 8,45 g - ∅ 22 mm
Sculptures
Einar Jónsson
C’est dans le village de Búðir, également connu sous le nom de Fáskrúðsfjörður, que l'on peut voir le monument à la mémoire de l’équipage du Pourquoi-pas ?, réalisé par le sculpteur Einar Jónsson.
En 1996, la République d'Islande offre la réplique de la sculpture d'Einar Jónsson à la ville de Saint-Malo, installée dans le square à l'anse Solidor, sur le quai Sébastopol à Saint-Servan.
Fáskrúðsfjörður : Le port des Français en Islande – Fransmenn à Islandi
Pendant près de 400 ans, les Français ont pêché la morue en Islande, du XVIe siècle jusqu'à la Première Guerre Mondiale ; tout particulièrement entre les premières années de la Monarchie de Juillet et les dernières années de la Belle Époque. Nombreux sont les marins, depuis les côtes du Nord de la France jusqu'en Bretagne, qui ont sillonné dans les eaux islandaises. Les goélettes viennent souvent de Dunkerque ou de Paimpol, mais également de Calais, Fécamp, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Binic et Gravelines.
L'époque de la Grande Pêche est une période pendant laquelle les armateurs s'enrichissent, les ports de pêche et leurs alentours sont prospers. En 1860, à Dunkerque, alors que la ville compte 84 000 habitants, la pêche mobilise 6 000 personnes. En 1886, on estime que la valeur de la pêche des Français équivaut aux recettes des 93 années précédentes de l'État islandais. Mais c'est aussi une époque de misère pour les marins et leurs familles. Les femmes regardent l'horizon, attendant des jours et des semaines leurs maris, qui parfois ne reviendront pas. Les conditions des pêcheurs furent longtemps très dures. Pour augmenter la sécurité et aider les marins, la Marine française envoie des navires de surveillance et hospitaliers. Certains d'entre eux périssent ou font naufrage. De 1828 jusqu'à 1930, environ 400 voiliers et près de 500 marins périront dans les eaux islandaises.
Situé à l'intersection de Fáskrúðsfjörður, fjord long de 15 kilomètres, profond, spacieux et bien placé par rapport aux zones de pêche, le village de Búðir est le lieu relâche des marins français. En 1880, le village est considéré comme un important port de pêche. La Société des Œuvres de mer, organisme caritatif qui de nos jours encore se consacre à l'assistance des marins français loin de leur pays, y édifie une infirmerie au n°8 de Hamararsgata en 1897, et une petite chapelle à côté de l'infirmerie en 1899.
En 1850, les Français avaient demandé au gouvernement danois l'autorisation de bâtir un hôpital en Islande. La demande a été refusée. C'est vers la fin du XIXe siècle que les Français construisent trois hôpitaux en Islande : sur la colline de Landakot à Reykjavík, aux îles Vestmann et dans à Búðir le Fáskrúðsfjörður. Construit en 1904 ce dernier dispose de commodités modernes que l'on rencontre peu dans les maisons islandaises de l'époque : l'eau courante, un wc avec chasse d'eau et fosse septique, une station électrique au sous-sol, une pharmacie, un bloc opératoire et une chambre de malade. Une morgue et la maison du docteur en 1907.
Par la suite, l'infirmerie deviendra une maison de famille sous le nom de "Grund" ; la petite chapelle, désacrée en 1923 sera démontée pour être déplacée plus haut dans le village afin d'y être transformée en maison mitoyenne pour deux familles. Plus tard, elle servira de local électrique et de réserve. L'hôpital français sera utilisé comme école dans le village de Buðir. En 1939, ilsera démonté pièces par pièces et transporté par bateau à Hafnarnes, village de pêche naissant manquant de logement, où le bâtiment sera remonté pour devenir une maison contenant cinq appartements et une école. Utilisé jusqu'au début des années 60, il sera ensuite abandonné. Quant à la maison de docteur, en très mauvais état, elle sera restaurée pour devenir la mairie de Fáskrúðsfjörður, puis restera vide à nouveau quand les municipalités de Buðir et d'Hafnarnes fusionne pour devenir Fjarðarbyggð.
Activité économique très importante des ports français, la pêche à la morue a également eu une l'influence très forte en Islande et son histoire s'associe à l'Histoire d'une nation, qui vit près de l'Océan Glacial Arctique. Aussi, La France et l'Islande établissent des liens très forts notamment au travers des relations qu'entretenaient les pêcheurs français avec les habitants et par les souvenirs de leurs passages. À Fáskrúðsfjörður, un groupe de personnes se réunis pour chercher des moyens pour restaurer de l'hôpital. Des Français, dont des habitants de Gravelines et des associations de médecins montrent de l'enthousiasme pour le projet. Mais la taille de ce projet est d'une telle ampleur qu'ils n'ont pas les moyens de le mener à terme.
Plus tard, l'Islandic Antiquities Perservation Society (Minjavernd), outre son intérêt pour la restauration de l'hôpital, a la volonté préserver le patrimoine historique de l'époque de la Grande Pêche. Belle vitrine du village, il doit également permettre de diversifier l'activité économique afin d'assurer l'avenir de l'emploi à Fáskrúðsfjörður. Minjavernd, devenu reponsable du projet tout entier, mené en bonne collaboration avec la municipalité de Fjarðarbyggð, Minjavernd finance le projet en partie avec un prêt auprès de la société "Virðing et devient propriétaire des édifices, à l'exception de l'infirmerie. Ses employés assurent la plus grande partie des travaux auxquels de nombreux mécènes participent. Le plus important d'entre eux est la société "Tré og steypa" à Fáskrúðsfjörður, pour ce qui concerne les fondations des maisons ainsi que la construction devant l'hôpital français d'un ponton. Les cabinet d'architectes "Argos", "Arkitekastafa og Stefáns Manvit" et "Elfa" sont chargés de tout se qui touche à l'ingénierie.
La restauration de l'hôpital français commence en 2006. Initialement, Minjavernd pense restaurer le bâtiment situé Hafnarnes, puis on veut le déplacer à Buðir pour le remettre à l'endroit où il avait été construit. Finalement, on décide de la restaurer à l'endroit où il se situe actuellement, en bas de la rue du Port (Harnargata). En face de la maison du docteur, le bâtiment a la même orientation, vers la mer, qu'à l'époque de sa construction. Les deux bâtiments sont reliés par un tunnel sous la rue du Port.
La décision est également prise de restaurer la chapelle, l'infirmerie et la morgue et de faire en sorte que les édifices soient disposés de la même façon qu'ils étaient à l'époque des Français. Une reconstitution de l'infirmerie aussi fidèle que possible telle qu'elle était à l'origine est achevée en 2014. La chaîne d'hôtel "Fosshótel" assure la gestion de l'hôtel comprenant l'hôpital français, la maison du docteur, l'infirmerie, et la morgue. C'est un hôtel d'un bon standard, avec un service complet, des chambres spacieuses avec vue unique et un bon restaurant.
En 2001, la petite chapelle est achetée par Minjavernd pour la placer à côté de la réplique de l'infirmerie, c'est à dire au même emplacement qu'elle occupait à l'origine. Pour la reconstruction, on a réutilisé au possible des matériaux d'époque, certains provenant même de l'hôpital. Les bancs ont été reconstruits d'après des photographies et certains objets de la chapelle ont été retrouvés et il encore possible d'en trouver d'autres. Fidèlement restaurée dans sa fonction initiale en 2014, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, la Petite Chapelle sera probablement resacrée et utilisée comme telle, notamment pour des cérémonies si la demande en était faite.
Un ponton, similaire aux pontons qu'avait le village de Buðir, a été construit devant l'hôpital français, accessible par la mer et par la terre.
La ville de Fjarðarbyggð avec notamment la contribution de la France, retrace de l'histoire de la Grande Pêche, des bâtiments de l'époque et des relations entre la France et l'Islande tant à l'extérieur l'intérieur dans les édifices. La plus grande partie de l'exposition se trouve au rez-de-chaussée de la maison du docteur et dans le tunnel de la rue du Port.
L'héritage du village, où subsistent les noms des rues écrits en français et en islandais, est également entretenu avec le jumelage de Fáskrúðsfjörður avec la ville françaises de Gravelines, le "week-end français" organisés chaque année en juillet depuis 1996 et le charmant petit musée, situé dans l'ancien l'hôpital transformé en hôtel. Consacré à la pêche à la morue et à la vie des marins français, il met en scène des reconstitutions de la chambre de malade, de l'intérieur d'un voilier de pêche, un diaporama des ports français sonorisés avec des chants de marins français, …
Cette réalisation de Minjavernd témoigne d'une volonté de préserver le patrimoine architectural et historique, ainsi que d'honorer la mémoire des milliers de pêcheurs français qui trouvèrent la mort en Islande et ne revirent jamais leurs pays.
Ríkarður Jónsson
Fondue sur le modèle de la médaille déposée à la Monnaie de Paris et représentant Jean-Baptiste Charcot, Ríkarður Jónsson réalise une plaque en bronze sur laquelle on peut y lire en islandais : « Il aimait l’Islande et c’est là que sa mémoire va rester vivante ».
Le 15 juillet 1952, la plaque est apposée dans le phare de Þormóðssker, construit en 1942 suite au naufrage du Pourquoi-pas ? Phare de Þormóðssker |
Mémorial à l'intérieur du phare |
En juillet 1951, un Comité Charcot est fondé grâce à l'aide d'amis islandais, dont Þóra Fridriksson alors présidente de l'Alliance française.
Constitué de Paul-Émile Victor, Gaston Rouillon, Robert Demoulin, venus participer au parachutage de ravitaillement pour la Station Centrale et Wegener des Expéditions Polaires Françaises au Groenland), le comité prend en charche l'édification d'un monument sur le campus de l'université de Reykjavík.
Le 14 novembre 1953, le Premier ministre Ólafur Thors inaugure, une plaque de bronze scellée sur un bloc de granit devant la faculté des sciences naturelles.
La plaque est aujourd'hui visible au nord du bâtiment Askja, sur le campus de l'université.
René Quillivic
En 1936, les Amis de Charcot lancent une souscription pour la création d'une stèle à Saint-Servan, port d'attache du Pourquoi-pas ?. La commande est prise en 1938 par René Quillivic, sculpteur réputé de l'époque. Il crée un bas-relief en trois tableaux en granit de Kersanton de 4,60 mètres de long et de 1,55 mètre de large, représentant la scène du naufrage, le portrait de Charcot et le Pourquoi-pas ?.
En 1939 sonne le glas de l'association des « Amis de charcot » et du projet du monument. Déjà livrées, les pièces entreposées au « dépot des marbres » à Paris sont attribuées en 1955 à la ville de Fécamp et ornent la piscine d'eau de mer « Jean-Baptiste Charcot ».
En dépôt depuis le printemps 2006 dans la ville de Saint-Malo, son maire, M. René Couanau inaugure le monument le 16 décembre 2006, dans les jardins de Solidor, Quai Sébastopl, non loin de la sculpture d'Einar Jónsson.
À ses côtés se trouvent Mme Anne-Marie Vallin-charcot, Messieurs Thomas Olrich, Ambassadeur d'Islande en France et Serge Kahn, président de l'association des Amis du commandant Charcot et du Pourquoi-pas ? à cette époque.
Cairns
Scoresby Sund, Groenland - 1983
Saint-Malo - 1986
En 1986, des cérémponies religieuses et culturelles commémorent en divers lieux le naufrage du Pourquoi-pas ?, cinquante ans auparavant, entraînant la mort de son équipage et du personnel de la mission.
Le 1er juin 1986, a lieu l'inauguration d'un cairn en hommage au commandant Charcot et aux marins du Pourquoi-pas ? dans l'escalier qui relie l'esplanade du Môle abri du port des Bas-Sablons à la corniche de la Cité d'Aleth.
Straumfjörður, Islande - 1997
Depuis 1978, date à laquelle il commence à se passionner pour l’exploration des pôles, Jean-Claude Lacaille accumule au fil des ans de nombreux documents concernant Charcot et le naufrage du Pourquoi-pas ?.
Vers 1985, lui vient l'idée d'ériger sur le lieu du naufrage, un cairn à la mémoire des marins disparus le 16 septembre 1936. Au fil des mois, ce projet est de plus en plus présent dans son esprit, mais l’Islande est bien loin.
En novembre 1991, à l'occasion d'un déplacement professionnel, Jean-Claude fait la connaissance d’un jeune ingénieur. Sylvain qui est également responsable des scouts de Bonsecours près de Rouen, souhaite partir en Islande avec les jeunes. C'est alors que Jean-Claude lui présente son idée de construction de cairn et lui propose de monter le projet en s’appuyant sur l’histoire du commandant Charcot qui fût président des scouts de France à partir de 1922. L'idée séduit et durant plusieurs mois l’équipe des scouts s’emploie à monter le projet. Mais faute de budget nécessaire le projet est s'arrête.
En 1996, Sylvain contact Jean-Claude pour lui annoncer que, grâce au financement trouvé en quelques mois, 5 scouts de Bonsecours partent en Islande. Le projet fait l'objet d'une couverture médiatique avec le magazine télévisé de FR3 Haute-Normandie. Jean-Claude sent que la construction du cairn se concrétise. Malheureusement, un incendie l'empêche d'accompagner les scouts en Islande. Seule consolation pour lui, ses archives polaires ont été épargnées par les flammes.
En juillet 1997, non loin de la ferme de Straumfjörður, les scouts normands construisent le cairn en 15 jours avec l'aide des islandais. Avant de poser la dernière pierre, ils déposent dans le monument, les reliques que Jean-Claude leur a confiées : le rapport du naufrage mais aussi des lettres des familles des marins qui lui avaient été offertes pour le remercier d’avoir organisé le cinquantenaire de la disparition du Pourquoi-pas ? en septembre 1986 à Saint-Malo. Ainsi donc repose dans ce cairn des souvenirs émouvants : une lettre de la fille du commandant Charcot, une lettre de Marthe Emmanuel et les lettres des familles ainsi qu’un bandeau du Pourquoi-pas ? que les marins portent sur leur béret.
Puis, Mme Anne-Marie Vallin Charcot, petite fille du commandant Charcot, accompagnée de M. Cantoni, Ambassadeur de France en Islande inaugure à Straumfjörður, le monument. Entourée des scouts de France et des habitants des environs de Straumfjörður: elle dévoile la plaque en bronze « À la mémoire de l’équipage du Pourquoi-pas ? »
Heureux, le souhait de Jean-Claude Lacaille de la construction d'un monument commémoratif face au lieu du naufrage est enfin réalisé !
Films - documentaires
Svo á jörðu sem á himni
Écrit et réalisé par Kristín Jóhannesdóttir, le film de 122 minutes Svo á jörðu sem á himn (As in Heaven / Sur terre comme au ciel) est présenté hors compétition dans la sélection officielle Regard sur le cinéma nordique du festival International du film de Cannes 1992.
Synopsis : La côte ouest de l'Islande, fin de l'été 1936. Dans une ferme désolée, qu'on croit être maudite depuis le XIVème siècle, un destin tragique est sur le point de s'abattre sur le navire d'exploration français Pourquoi-pas ?. Lorsque le navire fait naufrage au large, il semble que l'équipage est victime la vieille malédiction. Hrefna, une fillette vit à la ferme avec sa mère, ses grands-parents et leur fils adoptif, tandis que son père, pêcheur dans une flotte, est rarement à la maison. Avec toute la puissance de son imagination d'enfant, elle esssaie de changer le cours du destin.
Acteurs principaux :
Christian Charmeant, Christopher Pinon, Helgi Skúlason, Pierre Vaneck, Sigríður Hagalín, Tinna Gunnlaugsdóttir, Valdimar Flygenring, Álfrún Örnólfsdóttir.
Extrait de Svo á jörðu sem á himni de Kristín Jóhannesdóttir
>> Icelandic Film Centre / Kvikmyndamiðstöð Íslands
Groenland : Sur les traces de Charcot et du Duc d'Orléans
Eté 1905, le Duc d'Orléans, navigateur français, arme le trois mâts la Belgica. L'expédition quitte le Spitzberg, et met le cap à l'Ouest en direction du Groenland. Le 28 Juillet 1905, elle atteint une terre inconnue que le Duc d'Orléans baptise « Terre de France ».
Le 16 Septembre 1936, Le commandant Charcot, sur le Pourquoi-pas ? fait naufrage près des côtes d'Islande, c'est le terme de 11 années d'exploration du continent Arctique.
Eté 2005, l'arrière-petit-neveu du Duc d'Orléans, la petite-fille du commandant Charcot et quelques passionnés du Grand Nord affrètent le brise-glace M/V Grigoriy Mikheev. Leur projet : atteindre la Terre de France cernée par les glaces.
Croisières à la découverte du monde -
Documentaires de voyages
Film de Emmanuel Pittet ©Méchant Loup Production / Night & Day Production Audiovisuelle / 2006
>> Croisières et Découvertes
Jean-Baptiste Charcot : une épopée scientifique
Jean-Baptiste Charcot est le père incontesté de la recherche polaire française et l’initiateur de l’océanographie moderne. Il a été pendant plus de trois décennies, jusqu'à ce que Paul-Émile Victor prenne la relève, le patron passionné et intrépide de l'exploration polaire française. On a pourtant tout oublié ou presque de ce navigateur expérimenté et l'on sait à peine que ses expéditions furent de remarquables missions scientifiques. Commandant pour les uns, il était un marin expérimenté et a navigué dans les parages les plus difficiles. Docteur ou explorateur pour les autres, il était avant tout organisateur et chef de missions scientifiques dans les contrées polaires et sur de nombreuses mers et océans.
Aujourd’hui, il est temps de voir en lui un des scientifiques les plus déterminés, audacieux et talentueux du début du XXe siècle. Pour aborder cet homme aux talents multiples, Isabelle Autissier nous invite à retrouver ici et jusqu’à l’autre bout du monde, « l’ombre de Charcot et de ses navires » en revisitant les missions en Antarctique.Des scientifiques (Michel Hontarrède, ingénieur Météo-France ; Frédérique Rémy, glaciologue CNRS, Jean-René Vannay, géographe et océanographe) nous présentent les énigmes qui agitaient la recherche polaire et océanographique d’un XXe siècle commençant et nous font découvrir les travaux de Charcot qui ont inauguré, souvent avec une étonnante intuition, les recherches menées actuellement sur les océans et les mondes polaires, alertant les savants attentifs des premiers symptômes d'une planète malade.
Des confins alors inexplorés de l’Antarctique jusqu’aux régions arctiques, grâce aux nombreuses archives photographiques et cinématographiques inédites, « l’épopée scientifique » nous rappelle la vie et « l’œuvre utile » de Jean-Baptiste Charcot.
En bonus, 22 minutes du Pourquoi-pas ? à la côte orientale du Groenland en mission sur filmé par Marin Marie en 1926.
Extrait(s) du film écrit et réalisé par Yves Léonard - 2008
Production : Les Films d'un Jour, Planète Thalassa, TV Rennes 35 ©Tous droits réservés
>> http://www.editions-harmattan.fr
À mon grand-père - Le gentleman des pôles
Le naufrage du Pourquoi-pas ? eu lieu peu de temps après la naissance d'Anne-Marie Vallin-Charcot. C’est à Angmassalik que Jean-Baptiste Charcot apprit qu’il était grand-père. Le grand pavois fut hissé en l’honneur d’une petite fille qui n’aura pas eu la joie de connaître son grand-père.
Diaporama 3D, réalisé à partir de plaques de verre de l’époque.
Grand Nord Grand Large -Septembre 2011
Réalisation : Michel Candoni ©Tous droits réservés
>> http://www.blog-de-glace.org
Sur les traces du commandant Charcot
A l’occasion de l'expédition sous-marine des Corsaires d'Ango, organisée l’été 2013 par René Tamarelle, sur le site des vestiges du Pourquoi-pas ?, le film d’Emmanuelle Mougne évoque le parcours de l'explorateur. À travers des archives et les entretiens avec :
- Anne-Marie Vallin-charcot, petite fille de Jean-Baptiste Charcot,
- Alain-Marie Gautier, arrière-petit fils de François Gautier constructeur du Français et du Pourquoi-pas ?,
- Étienne Gonidec, decendant d'Eugène Gonidec, seul survivant du naufrage du Pourquoi-pas ?,
- Jörundur Svavarsson, professeur de biologie marine, fondateur du musée Charcot à Sandgerði,
- Sigrún Guðbjarnardóttir, propriétaire de la ferme de Straumfjorður et maman de Svanur Steinarsson,
- Svanur Steinarsson, gardien de l'épave du Pourquoi-pas ?,
- Paul-Louis Paoli, capitaine de frégate de réserve de la Marine nationale, qui eu en charge le rapatriement de l'échelle de coupée en France, sur laquelle s'accrocha Eugène Gonidec,
- Les membres de l'expédition des corsaires d'Ango :
- - Jacques Le Lay, caméraman sous-marin,
- - Jean-Claude Lacaille, passionné des expéditions polaires,
- - Gérard Bonin, plongeur sur épave,
- - Jean-Pierre Joncheray, archéologue subaquatique,
Sur les traces du commandant Charcot retrace la grande aventure de cet homme d'exception.
Littoral : Sur les traces du commandant Charcot - 22 mars 2014
Film d'Emmanuelle Mougne ©France 3 Bretagne
http://france3-regions.francetvinfo.fr
Chants
1956 - In memoriam (La cantate du Pourquoi-pas ?)
Poême de Vilhjálmur frá Skáholti - Musique de Skúli Halldórsson (Traduction de Roland Assier)
Extrait :
Tout ce qui naît sur terre est un don du soleil La nuit d’automne enveloppe la mer et la côte La tempête se lève, les vagues se font menaçantes, Serrant de près la côte et les rochers perfides, La lutte du beau navire a commencé |
Vois les flots s’écraser sur les brisants Bien que triste spectacle du rictus de la mort Leurs âmes s’abreuvent du soleil de leur enfance, Sur les récifs tout proches se cachent les ennemies de la vie Au milieu des brisants, l’épave s’enfonce à demi |
Hymne de gloire
Poème de Éléonor Daubrée - Musique Adolphe Garnier-Rivière
Au tenace secret de l’un et l’autre pôle, Refrain La soif de l’infini te brûlait de sa flamme, Refrain
|
Héros, vous n’aviez pas le soleil des tropiques, Refrain Les pôles, ô Charcot, ont offert leurs domaines, Refrain Vos expéditions tenaient de la légende, Refrain |
Le Gentilhomme du pôle
Olivier Pradier, ancien marin du Pourquoi-pas ?
J’étais alors jeune parmi cet équipage, C’est en mille neuf cent trente, que pour la première fois, Ce trois-mâts de Charcot, armé par la Marine, Dans le fracas des mâts, brisés par la tempête, Et le vaillant bateau, secoué, épuisé, |
Car la mer sait choisir ses amants et ses maîtres, Le temps d’un « TE DEUM » a passé sur la vague, Si cette tragédie reste un grand souvenir, Et sur le légendaire parvis de Notre-Dame, |
Vogue Marin
Poésie de Norbet Bros - Musique d’Albert Huard
Le trois-mâts a largué ses amarres,
La voile gonflée parle vent
Le timonier a pris la barre
Sur les routes de l’océan
Refrain
Vogue marin sur la mer grise,
Vogue marin sur la mer bleue,
Pars où t’emporte la brise
En chantant tes refrains joyeux
L’embrun te crache au visage,
La tempête te mors la peau,
Qu’importe si le vent fait rage
Vogue marin sur ton bateau
A terre tu laisses ta maîtresse
Mais qu’importe dans d’autres ports
Tu connaîtras d’autres ivresses
Pout toi marin, quel joli sort.
Refrain
Va de l’Atlantique au Pacifique
Creusant un sillon dans le flot,
Vogue vers l’horizon magique
Où se cache un amour nouveau
Refrain
Quand un soir t’appellera la gueuse
Pour un marin rien n’est plus beau
Lorsque s’ouvre la mer affreuse
Que de mourir sur son bateau !
Et ton corps roulera dans la houle
Se déchirant sur les écueils
Tu dormiras loin de la foule
L’océan sera ton cercueil
Refrain
Vogue marin sur la mer grise,
Vogue marin sur la mer bleue,
Pars où t’emporte la brise
Au grand séjour vers tes aïeux
L’embrun te crache au visage,
La tempête te mors la peau,
Qu’importe si le vent fait rage
Vogue marin sur ton bateau
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