Avant Apres Apres

Funérailles et honneurs

Les naufragés du Pourquoi-pas ?

 

(†) Mort pour la France (x) Disparu en mer (o) Survivant

  Mission CHARCOT Jean-Baptiste : Dr en médecine, capitaine de frégate de réserve, chef de mission
  PARAT Maurice : Dr en science, naturaliste
  x JACQUIERT Clovis : Dr en science, élève et collaborateur du Dr Parat, naturaliste
  DEVAUX Joseph : Dr en science, attaché à l’Observatoire du Pic du Midi, physicien
  x LARRONDE Nemours : Bibliothécaire de la Société de Géographie
  BADEUIL Jean : Artiste peintre et cinéaste
  x BURTE Jules : Matelot civil de manœuvre demi-soldier
  État-major LE CONNIAT Joseph Guillaume : Officier de 1ère classe de l’équipage, commandant, de Paimpol
  BASTIEN Émile : 1er maître mécanicien, de Cherbourg
  x FLOURY Pierre : Maître principal pilote, de Pontrieux
  x LE GUEN Charles : 1er maître de manœuvre, de l’île de Batz
  Équipage x CABON Olivier : Quartier-maître timonier, chefs de quart, de Pouégat
  o GONIDEC Eugène   Quartier-maître timonier, chefs de quart, de Tréboul
  MAHÉ Jean : Quartier-maître timonier, de Moëlan
  x PERHERIN Michel : Quartier-maître timonier, du Cap Sizun
  RENAULT Raymond : Quartier-maître de manœuvre, de Minich-sur Rance
  LE PERSON François : Quartier-maître de manœuvre, de Plesnin François
  BROCHU Francis : Quartier-maître de manœuvre, de la Lyonnais-en-Pleslin
  x ESNOUX Auguste : Quartier-maître de manœuvre, de Saint-Servan
  x POCHIC François : Quartier-maître de manœuvre, de Plouhinec
  BOUGEARD Auguste : Quartier-maître de manœuvre, de Saint-lurent-en-Plérin
  x LE CHEVANTON André : Quartier-maître de manœuvre, de La Roche-en-Plouguiel
  x CORDIER Louis : Quartier-maître de manœuvre, de l’île de Batz
  BILLY Jean : Quartier-maître électricien, de Saint-Servan
  x VIGNE Jean : Quartier-maître radiotélégraphiste, de Pléneuf
  x BAUDET Georges : Quartier-maître radiotélégraphiste, des Basses-Pyrénées
  PERON André : Quartier-maître mécanicien, de Lorient
  PIRIOU Yves : Quartier-maître mécanicien, de Pontrieux
  NICOLAS François : Quartier-maître mécanicien, de Plouguiel
  LE MENN Joseph : Quartier-maître chauffeur, du Folgët
  x GUILLOU Jean : Quartier-maître chauffeur, du Cap Sizun
  VAUCELLE René : Quartier-maître chauffeur, de Morlang-en-Hirel
  SEVEN Gabriel : Quartier-maître fourrier, de Penmarc’h
  EVEN Désiré : Quartier-maître maître d’hôtel, de Pleubian
  MALESIEUX Gaston : Quartier-maître boulanger, de Landévennec
  SIMON Aristide : Quartier-maître cuisinier, de Bacouel (Oise)
  LE BRIS François : Matelot charpentier, de Camaret
  x KERVELLA Jacques : Matelot cuisinier, de Landerneau
  JAOUEN François : Matelot sans spécialité, de Lanriec
  STEPHAN Antoine : Matelot sans spécialité, de Guilvinec
  x RAOUL Henri : Matelot sans spécialité, de Ouessant

 

 

 

Reykjavík

sonExtrait :

Lundi 28 septembre 1936

Le navire de transport militaire de Aude, missionné par le ministre de la Marine Gasnier-Duparc pour ramener les corps, arrive à Reykjavík.

Mardi 29 septembre 1936

Dans l'après-midi, un défilé de camions militaires transporte de l'hôpital à la cathédrale catholique de Landakot, les corps de Charcot et de ses 21 compagnons, pour la messe du lendemain et l'embarquement des dépouilles à bord de l'Aude.

Le soir le curé vient mettre une dernière main à la préparation de la messe d'obsèques des naufragés. Les corps sont déjà alignés dans la nef. Un dernier regard ; tout est en ordre. Le curé s'en va vers le presbytère. Avant d'y entrer, il se retourne vers la cathédrale. Surprise ! Il y aperçoit une grande lumière. Revenant sur ses pas, il pense avoir oublié d'éteindre. En ouvrant la porte, il constate que les lampes ne sont pas allumées et que les interrupteurs sont en coupe-circuits. Il retourne vers le presbytère, se croyant victime d'une illusion d'optique. Avant de rentrer chez lui, il se retourne vers la cathédrale. La même grande lumière brille dans la cathédrale !

Mercredi 30 septembre 1936

L’émotion que soulève le naufrage Pourquoi-pas ? est ressentie dans chaque famille islandaise comme un deuil personnel. Il y a une foule sur le parcours du convoi et sur le port, les pavillons sont en berne et tous les commerces de la capitale sont fermés.

Le mercredi 30 septembre, est une belle journée, claire et lumineuse. L'Islande, qui considère Jean-Baptiste Charcot comme l'un des siens, veut lui témoigner son affection et sa douleur par une cérémonie émouvante dans la cathédrale catholique de Reykjavík qu'il fréquentait à chacun de ses passages et à laquelle il venait d'offrir une statue de Jeanne d'Arc. Le consul de France, M. Zarzecki et Monseigneur Meulenberg ont préféré éviter tout cérémonial pompeux. La sobriété leur parait plus digne et plus convenable.

Le couple de Straumfjörður, Þórdís Jónasdóttir, Guðjón Sigurðsson et leur fils adoptif Kristján Þórólfsson, sont invités à la cérémonie. Quand ils retrouvent Ingibjörg Friðgeirsdóttir à Reykjavík, ils lui annoncent qu'ils lui ont obtenu une invitation pour entrer dans la cathédrale bondée.

Dans l'église catholique de Landakot, Monseigneur Meulenberg célèbre l'office, assisté de l'aumônier de la Marine militaire française, en présence du dévoué consul de France, Monsieur Zarzecki, des commandants du contre-torpilleur Audacieux et du transport Aude, et d'une foule compacte venue de tous les points de l'île.

L'évêque fait en français, le panégyrique du commandant Charcot et de tout l'équipage du Pourquoi-pas ?. La radio apporte en France l'écho de ses prières et de ses adieux.

Parce que tous les autres professeurs sont allés à la cathédrale pour prier, Vigdís Finnbogadóttir, élève de six ans à l’école catholique de Reykjavík, observe par une large fenêtre se passe devant l’église, avec ses camarades et l'unique professeur qui s'occupe d'eux. Il y a tellement de monde qu'il lui semble que tout Reykjavik est réuni là. Tous les hommes, subitement, se découvrent et un grand nombre de cercueils sont portés hors de l’église. Tous les cercueils sont blancs, comme il est de tradition en Islande, et recouverts d’un drapeau tricolore. Le premier de ces cercueils est déposé dans un corbillard. Il porte une couronne envoyée par Sa Majesté le Roi du Danemark. Les autres sont hissés deux par deux sur des camions.

Ensuite, le cortège s’ébranle lentement pour descendre la rue et rejoindre le port, l’évêque catholique en tête en tenue d’apparat, les prêtres, les religieuses et les enfants de chœur derrière, suivis eux-mêmes par la foule.

La cérémonie sur le quai du port à Reykjavík est aussi très solennelle quand on embarque les cercueils sur le transport Aude, à bord duquel les clairons sonnent Aux Morts.

 

 

Obsèques

 

Sur le quai, Guðjón Sigurðsson , sa femme Þórdís Jónasdóttir, leur fils Kristján Þórólfsson, et leur amie Ingibjörg Friðgeirsdóttir sont témoins d'un incident étrange.

Une femme qu'ils ne connaissent pas se présente à eux. Elle dit s'appeler Jóhanna et leur demande s'ils ont fait quelque chose après le naufrage. Le couple répond, Ingibjörg écoute.

Je  ne suis pas certaine de savoir qui sont ces gens, s'ils sont d'ici ou d'ailleurs, dit la femme.

Puis elle se dirige vers Guðjón et lui dit :

Tu les as repêchés mais il en reste encore deux.

 

 

Saint-Malo

sonExtrait :

Samedi 10 octobre 1936

Le transport militaire Aude, qui avait quitté Reykjavík le vendredi 2 octobre, avec les dépouilles des vingt-deux victimes du naufrage du Pourquoi-pas ?, arrive à Saint-Malo le samedi 10 octobre à 10 heures, et mouille sur rade en attendant que l'heure de la marée lui permette l'entrée dans le port. À 14 heures, l'Aude se présente remorqué à l'entrée de l'écluse.

Dans la ville de Saint-Malo, sur laquelle résonne le glas des clochers, il règne une atmosphère de deuil. Aux fenêtres des plus humbles flottent des drapeaux cravatés de crêpe. Les remparts et les quais sont couverts d'une foule attristée et recueillie. Une foule qui, avec ses nombreux Terre-Neuvas et Islandais, marins et famille de marins, sait ce qu'est la mer. Plusieurs sont en deuil d'un parent ou d'un ami dont on ramène le corps ou qui n'a pas été rejeté à la côte.

En présence des représentants de la Marine, des représentants du Yacht Club de France, de Monsieur Mikkelsen, gouverneur général du Groenland, des familles de l'équipage et du commandant Charcot, et des anciens du Pourquoi-pas ? ; et devant des détachements de l'Armée et de la Marine, de la Musique des Équipages de la Flotte, a lieu le débarquement des cercueils au milieu d'une émotion profonde.

Un à un, au coup de sifflet réglementaire, de la cale, montent les cercueils. Portés par des marins, ils sont conduits dans une chapelle ardente dressée dans la gare maritime. Le ministre de la Marine vient les y saluer et, dans la nuit, plus de 20 000 personnes défilent devant les corps veillés par des officiers et par le quartier-maître timonier Eugène Gonidec, seul survivant de la catastrophe.

 

 

Dimanche 11 octobre 1936

À 7 heures du matin, les vingt-deux cercueils sont conduits sur les fourragères du 10e régiment d'artillerie de Rennes depuis la chapelle ardente jusqu'à l'esplanade Saint-Vincent et sont alignés devant le cénotaphe grandiose élevé sur les quais.

Un fronton drapé de noir de 50 mètres de long s'élève de 4 mètres aux ailes à 12 mètres. En son centre est dressée une stèle portant les noms de tous ceux dont la mer a gardé le corps. Au-dessus, la maquette du Pourquoi-pas ? cravatée de crêpe. Au pied, la plaque « Honneur et Patrie » échappée au naufrage. À l'une des extrémités, la barre du gouvernail brisée par la moitié, deux avirons, un compas, des cordages et des bouées, tristes épaves de Reykjavík à bord de l'Aude. Derrière le monument funèbre, se dressent les mâts de terres-neuviers, à côté des torpilleurs Bourrasque et Orage.

Deux marins montent la garde de chaque côté des cercueils que recouvrent le pavillon tricolore et une gerbe de fleurs. À 9 heures, en présence du ministre de la Marine, des autorités maritimes, militaires et civiles, de la délégation du Yacht Club de France, du Père Yvon, aumônier des Terre-Neuvas, devant un public accru et recueilli, l'absoute est donnée par Monseigneur Mignen, archevêque de Rennes, entouré d'un nombreux clergé parmi lequel le Révérend Père Lebret, ami personnel du commandant Le Conniat.

Les psallettes malouines entonnent les chants funèbres et le « Libera ».

La cérémonie terminée, un officier du torpilleur Bourrasque fait l'appel des morts : à chaque nom, un premier-maître répond : « Mort pour la France » ou « Disparu en mer ». Puis le ministre de la Marine s'avance et prononce un émouvant discours.

Après le défilé des troupes, conduits par la Musique des Équipages de la Flotte et accompagnés du cortège officiel et la famille, les cercueils sont acheminés vers la gare de Saint-Malo.

À 13 heures, le train spécial qui emmène les dépouilles se met en route pour Paris. Dans la traversée de la campagne bretonne, aux passages à niveau, le long des talus de la voie, des hommes, des femmes, se découvrant ou se signant au passage funèbre du convoi, sont venus apportés l'émouvant hommage de leur présence aux victimes de la mer.

 

 

Paris

sonExtrait :

Dimanche 11 octobre 1936

À 19 heures, le convoi arrivé en gare de Paris Montparnasse est reçu par un détachement de marins, le ministre de l'Éducation nationale, des autorités du Gouvernement, de la Marine, de l'Armée, de la ville de Paris, une délégation Yacht Club de France et un nombreux public ému.

Pendant que l'on dispose des cercueils sur les vingt-deux corbillards, la Musique  des Équipage de la Flotte joue des marches funèbres et les dépouilles des victimes du naufrage du Pourquoi-pas ? sont acheminées vers la cathédrale Notre-Dame.

Dans un catafalque dressé au milieu du transept, sur lequel s'appuie le « soleil boréal » en argent et cuivre jadis remis au Pourquoi-pas ?, vient reposer le cercueil du commandant Charcot, dans l'allée centrale s'alignent sur deux rangées les vingt et une autres bières ; et pour la nuit, s'organise la veillée funèbre par les officiers de la Marine, des membres du Yacht Club de France, d'anciens compagnons de Charcot.

De 20h30 à 23h30, le public est admis à défiler devant les corps et devant la plaque qui rappelle les noms des dix-huit autres victimes que la mer n'a pas rendues.

Lundi 12 octobre 1936

À 8 heures, les portes de Notre-Dame s'ouvrent aux autorités, aux délégations et aux invités. Les familles viennent prendre place autour de Madame Marguerite Charcot, de ses filles Monique et Martine, de son gendre Monsieur Robert Allart, de sa belle-sœur Madame Jeanne Waldeck-Rousseau (veuve de Henri Liouville), de M. et Mme Liouville et du quartier-maître Eugène Gonidec.

À 9 heures, Monseigneur Verdier, cardinal-archevêque de Paris, reçoit le Président de la République, Monsieur Albert Lebrun, et l'office dit par Monseigneur Mério, ami du commandant Charcot, commence. L'absoute est donnée par Monseigneur Verdier et les cercueils sont conduits au cénotaphe dressé sur le parvis. Les familles, les autorités, les invités prennent place dans les tribunes.

Après la « Sonnerie aux Morts » exécutée par les clairons de la Musique de la garde Républicaine, Monsieur Jean Perrin, sous-secrétaire d'État à la recherche scientifique, président de l'académie des sciences, savant, ami personnel de Charcot, prend la parole.

Après un défilé des troupes, Monsieur Albert Lebrun salue une dernière fois les catafalques et exprime ses condoléances à chacune des familles qui va alors reprendre son mort pour le conduire au pays.

L'inhumation du commandant Charcot a eu lieu, aussitôt après la cérémonie, avec une émouvante simplicité, au cimetière Montmartre, en présence de la famille et de quelques amis intimes du glorieux disparu, dans le mausolée où reposent ses grands-parents maternels, son père et sa mère.

 

 

La perte du Pourquoi-pas ? a mis en relief le dévouement et la grandeur d'âme de tous ceux qui étaient à bord et qui, sans qu'aucune faute ne puisse leur être imputée, ont sacrifié leur vie d'une manière exemplaire.

À l'issue de son rapport officiel sur les circonstances du naufrage, le vice-amiral Durand-Viel propose de citer à l'ordre du jour le capitaine de frégate de réserve Charcot, l'officier des équipages Le Conniat, tout l'équipage et les passagers du Pourquoi-pas ?, pour le bel exemple de grandeur morale qu'ils ont donné au cours des évènements qui ont conduit le Pourquoi-pas ? à sa perte.

Pour la part qu'il a pris dans la lutte, qui a montré une rare énergie en se maintenant plus de trois heures dans une mer furieuse et glacée et qui, après son sauvetage, a su rendre inlassablement tous les services que l'on pouvait attendre de lui, mérité qu'on lui décerne la croix de Chevallier de la Légion d'Honneur.

Il n'oublie pas de manifester la reconnaissance de la France à tous les Islandais qui, la plupart au péril de leur vie, se sont dépensés sans répit pour tenter de secourir les naufragés, ont retrouvé et ramené leurs corps et ont montré un émouvant dévouement.

Ordre de la Nation

 

Sur proposition de M. Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, d'accord avec le ministre de la Marine et avec le sous-secrétire d'État à la marine marchande, le Conseil décide de citer à l'ordre de la Nation, le docteur Charcot, les savants et l'équipage du Pourquoi-pas ?.

Ordre de la Nation

 

Réuni le 25 novembre 1936, le Conseil des ministres décide, sur la proposition de M. Gasnier-Duparc, ministre de la Marine, d'attribuer la croix de chevallier de la Légion d'honneur au maître-timonier Gonidec.

 

Ordre de la Nation

 

 

Ordre de la Nation

 

Par décision ministérielle du 9 décembre 1936, le gouvernement cite à l'Ordre de l'Armée navale, le docteur Charcot, l'officier de 1ère classe des Équipages Le Conniat, les membres de l'équipage, le personnel civil de la mission.

 

 

 

 

 

Reconnaissance de la France à l'Islande - Juillet 1937

A. Légion d'Honneur

Officier

Matthías Einarsson, Médecin, Reykjavík

Chevaliers

Þórður Sigurðsson, Président de la société de sauvetage, Akranes

Pjetur Þ. J. Gunnarsson, Reykjavík

    Décorations par la France

B. Mérite Maritime

Officier

Einar Einarsson, Commandant, Reykjavik

Chevaliers

Marie Hölkemann, "Priorinna" de l'hôpital de Landakot, Reykjavík

Kristján Þórólfsson, Straumfjörður

Haraldur Bjarnason, Álftanes

Guðjón Sigurðsson, Straumfjörður

C. Officier d'Académie

Páll Pálmason, Représentant du gouvernement, Reykjavík

D. Honneur - Médaille d'argent

Magnús Jónsson, Consulat français, Reykjavík

E. Sauvetage - Médaille d'argent de 1ère catégorie

Pilotes et équipage du bateau de sauvetage à moteur Ægir d'Akranes :

Sigurður Bjarnason, Akranes

Kjartan Helgason, Akranes

Hjörtur Bjarnason, Akranes

Sigurþór Narfason, Akranes

Sígurður Einvarðsson, Akranes

Níels Kristmannsson, Akranes

Haraldur Krístmannsson, Akranes

Þórður Bjarnason, Akranes

Jónas Sigurgeirsson, Akranes

Sigurður Sigurðsson, Akranes

Vilhjálmur Benediktsson, Akranes

Ingvar Árnason, Akranes

Sigurbjörn Ásmundsson, Akranes

Jón Guðmundsson, Akranes

Hjörtur Þorkelsson, Heimaskaga

Bjarni Brynjólfsson, Bæjarstæði

 

Ordre de la Nation

 

En décembre 1937, Kristján Þórólfsson reçoit une prime de 500 couronnes pour le sauvetage d'Eugène Gonidec, unique survivant du naufrage du Pourquoi-pas ?.

 

Cimetiere de Kopavogur

Au Borgarfjörður, l'océan n'a pas terminé son ouvrage. Les gens de la côte continuent leurs recherches.

Mais le zèle de M. Zarzecki et de ses adjoints islandais échoue maintenant dans l'identification des restes humains.

Les corps sont inhumés à mesure au cimetière de Fossvogur dans la banlieue de Reykjavík. Ce cimetière qui remplace celui de Suðurgata en centre-ville, devenu trop petit dès 1932, est un véritable havre de paix. En pente, tout en gazon et arbustes il accueille les marins français dans un carré réservé (Franskir Sjómenn - section B18)

Sur chaque croix des disparus, l'inscription : « Un naufragé du Pourquoi-pas ? 16 septembre 1936 ».

Les os et parties de corps trouvés sur la côte sont enterrés dans une fosse commune dans la dune de Straumfjörður.

 

 

Pourtant, fin octobre 1936, un mois après le naufrage, deux cadavres échouent à Straumfjörður. Les noms de Joseph Le Conniat, officier de 1ère classe de l’équipage et commandant du Pourquoi-pas ?, reconnu par le couteau qu'il avait dans la poche, et de Gabriel Seven, quartier-maître fourrier peut s'ajouter alors à la liste des marins « morts pour la France ».

Mais il n'est plus question de déplacer un navire spécial pour le transport en France de leurs cercueils. Les Islandais, en amis attentionnés, prennent les mesures voulues en vue d'un prochain rapatriement.

L'occasion ne sera pas trouvée avant l'été 1937 avec un navire anglais. Dans leur fidélité, les Islandais, leur font une grand'messe d'adieu. Dans une lettre adressée à Madame Le Conniat, Þóra Fridriksson témoigne que « le cercueil du commandant était couvert de fleurs ».

Le 17 septembre 1937, le vapeur Harrocate de Hull, ramène à Dunkerque les corps du commandant Le Conniat et du quartier-maître Seven. Sur le quai à Dunkerque, les corps sont transportés dans le wagon qui les ramène dans leur pays natal.

 

Sur le quai de Dunkerque

 

 

 

 

 

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