Avant

Souvenirs

Neuilly-sur-Seine

Maison Charcot

Maison de Neuilly

À Neuilly, au 29 rue Saint-James, ancienne entrée officielle, se trouve la demeure de famille des Charcot. Aujourd'hui l'entrée se fait au n°53 du boulevard du Commandant Charcot, ancienne partie sud du boulevard Richard Wallace  renommée en 1936.

D'abord louée comme résidence d'été à partir de 1867, la bâtisse construite en  1813, est achetée en 1883 par Vincent Claude Laurent pour sa fille et son gendre, Augustine-Victoire et Jean-Martin Charcot. La propriété est agrandie et modifiée d'après les plans et les goûts des nouveaux propriétaires, tout en conservant les pièces fondementales. L'architecte René Simonet construit un avant-corps à pan de bois sur la façade ouest.

 

Dans cette belle et grande villa biscornue, chargée de balcons de bois et aux collombages peints en blanc, de croissillons, de vitraux et autres attributs pseudo-gothiques et entourée de deux jardins, l'un donne à l'Est sur le bois et la mare Saint-James et l'autre sur une rue paisible, qu'ils ont remodelés, les Charcot ont imprimé leur marque, tel Victor Hugo dans sa Hauteville House de Guernesey.

La maison est  presque entièrement décorée des mains d'Augustine-Victoire et de Jean-Martin Charcot.  Sur les murs de la villa de Neuilly, leur pinceau a tracé des citations en vieux français ou de leurs auteurs préférés tels  Dante et  Shakepeare, et une statue de Saint-Florian orne la façade pour protèger la maison des incendies. Comme à l'accoutumé, Augustine-Victoire Charcot y a  installé un atelier d'art avec son à four à faïence, de nombreuses statuettes achetées ou confectionnées par Augustine-Victoire sont installés sur des consoles scéllées dans les murs.

Au rez-de-chaussée, largement surélevé, le salon et la salle à manger ouvrent sur une galerie au balcon de bois où jean-martin Charco aime à se faire photographier. La salle à manger, d'une clareté et d'une élégance charmante, est garnies de boiserie Louis XV découvertes dans un hôtel en démolition, enchâssant des peintures asiatiques en camaïeu ocre au trait noir.

La décoration du cabinet de travail de Jean-martin Charcot est inspirée d'un palais que le médecin avait admiré à Florence chez d'un propriétaire riche italien au chevet duquel il avait été appelé. Jean Martin décore lui-même son bureau avec son plafond peint à la fçon Renaissance italienne, dont il peint en peignant les poutres en y apposant ses initiales JMC, sculptant les colonnes de bois, inscrivant ça et là en grandes lettres une devise (« Tempus et Hora »), une tirade de Hamlet : « There are more things in heaven and earth, Horatio, than are dreamt of in your philosophy »  ou  une citation de Shakespeare : « The whirligig of time brings in his revenges », des citations de Dante, de Montaigne. Le tourbillon du temps apporte sa revanche. Il reproduit à nouveau les émaux de Léonard Limosin, représentant les douze apôtres, sur une faïence à grand feu pour un meuble renaissance en bois noir. Alors qu'il dessine les motifs des vitraux des fenêtres et des carreaux de la cheminée, c'est Augustine-Victoire qui réalise les vitraux et la mosaïque dorée qui embellit la monumentale.  Sombre et mystérieux, le cabinet de travail est un consensé des talents artistiques de cette famille d'esthète révélant les arts les plus variés. On y trouve des rayonnages garnis de livres, une lourde table, de grands fauteuils, un grand Charcot en médaillon excécuté par les ciseaux de madame Charcot, des dessins, des esquisses, des croquis faits en Italie et des cadeaux et souvenirs divers : un poêle offert par le grans-duc Nicolas, des dessins de Victor Hugo.

 

 

Plus q'une résidence d'été, la maison de Neuilly est une vraie maison de famille où des évènements familiaux heureux et graves se sont déroulés. C'est une maison que fréquentent aussi bien les élèves du professeur et les amis de la famille que d'illustres savants, artistes et littérateurs, célébrités de l'époque, hauts personnages de la politique ou appartenant aux familles régnantes. Les Charcot y reçoivent en toute simplicité mais les dîners de Saint-James, plus intimes ne sont pas moins gaies ue ceux du boulevard Saint-Germain, et quand la soirée est belle, une causerie suit dans le jardin ou bien on fait de la musique.

 

Charcot et l'empereur du Brésil

Les lieux sont parfois le théâtre discret d'importantes rencontres diplomatiques, tel un soi où le Grand-Duc Nicolas de Russie, cousin du Tsar, exprime à Jean-Martin Charcot le désir de renconter de façon prive Léon Gambetta, un habitué de la maison Charcot. Le 14 juillet 1880, lors d'un dîner arrangé, la salle à manger de Neuilly est le théâtre des fondations de la coopération franco-russe. La table qu'a fait dresser madame Charcot avec soin est saccagée par la guenon offerte par Don Pedro, l'empereur du Brésil. Toutes les pommes qu'elle avait placée elle-même dans le compotier en candellabre d'argent ont été rongée par Rosalie qui avait pris soin de grignoter les fruit en laissant intacte la partie apparente et on s'en apperçut qu'au moment de servir. La consternation de Madame Charcot n'empêchera pas un éclat de rire général et le Grand-Duc partagera son repas avec cette convive inatendue, qui au moment de la découverte de son forfait s'était réfugiée dans le piano.

Invité des Charcot au début de l'été 1885, l'empereur du Brésil, sous la véranda qui prolonge la salle à manger d'été peu lire sur la façade les maximes que Charcot a fait graver, et parmi elles : « As flies to wanton boys, are we to the gods they kill us for their sport » (Comme des mouches entre celles de méchants garnements, nous sommes entre les mains des dieux ils nous tuent pour le plaisir). Alphonse Daudet que Jean-Martin soigne désormais rend parfois visite au Charcot le dimanche à Neuilly.

 

 

 

Des week-ends artistiques sont organisés par les Charcot pendant lesquels, famille et amis travaillent la terre, le bois, le métal, le verre, le cuir et l'étoffe. Tandis que la famille se groupe autour des derniers projets d'art dont on a décidé la réalisation, Jean-Baptiste Charcot dessine inlassablement des bateaux. Dans cette maison, toutes les pièces recèlent de souvenirs, des objets créés par la famille.

Fauteuil

À la mort de son père en 1893, Jean-Baptiste Charcot occupe sans modifier les lieux.  L'histoire de Jean-Martin Charcot de mèle alors à celle de son fils. Jean-Baptiste occupe le bureau de son père sans y faire aucune transformation. Tout juste ajoutera-t-il ses propres souvenirs, quelques livres et bibelots, sa collection de bilboquets, sa dent de narval, les abats-jours sur lesquels il a dessiné ... des bateaux !

En 1899 après le décès d'Augustine-Victoire Charcot, la maison de famille devient la résidence  de son fils Jean-Baptiste. Sur le bureau, le portrait photographique de sa mère vient rejoindre l'encrier de son père, dans lequel on découvre en soulevant le couvercle un bout de papier où Jean-Baptiste a inscrit : « Encrier de Charcot ».

Jean-Baptiste et Meg Charcot vivent dan la gaieté de la rue Saint-James à Neuilly. Le dimanche, Ils reçoiventt chez eux, avec chaleur et en toute simplicité, des collaborateurs, des amis. Tout comme au temps de ses parents, le cadre atteste des talents artistiques de la famile. Monique comme sa mère aime la peinture, Martine dessine et sculpte des santons, Jean-Baptiste peint des caravelles escortées de montres marins sur des abats-jours en parchemin

 

 

Ornements

 

Cambriolage à Neuilly

En fin d'après-midi du 22  octobre 1926 à la nuit tombante , alors que Jean-Baptiste Charcot et sa famille est en villégiature dans sa villa La Passagère à Saint-Servant, et que sa fille Martine était chez Madame Cléry, rue de La Tour-des-Dames à Paris, peandant l'absence de ses parents,  la maison de Neuilly est cambriolée. Les traces de boues laissées entre les barreaux par les chaussures des malfaiteurs montrent qu'ils ont pénétré dans le parc en escalladant la grille du boulevard Richard-Wallace. À l'aide d'une pince de fer recourbée laissée sur place, ils ont ensuite fracturé la porte du sous-sol alors même que le mari de la cuisinière, M. Noizé était en charge de la surveillance la maison.

Les chambres du rez-de chaussée et du premier étage sont saccagées. Celle de Madame Charcot a particulièrement attiré leur attention : les meubles sont crocheté avec de pincette de cuivre et leurs contenus éparillés sur le plancher. Les chambres des enfants sont bouleversées mais aucun des objets n'a été touché. Les penderies sont minutieusement exéminées et vidées. Se sont les  vêtements ont surtout tenté les visiteurs qui se sont habillés de neuf ( un habit, un smokink et chapeaux soyaux)et qui ont troqués leurs espadrilles en toile kaki trempées, retrouvées sous la table de l'office et sur lesquelles figuraient encore leur pris de 8 fr. 75, contre les reluisants "vernis" du maître de céans.

À la suite de ses évènements Jean-Baptiste Charcot publie une lettre à l'attention de ses cambrioleurs dans laquelle il propose aux voleurs, dans le cas où quelque chose lui appartenant leur ferait envie,  de  trouver un arrangement. De même que, l'ampleur des détails sur la façon de pénétrer dans la maison et l'exagération sur sa supposée fortune écrites dans les journaux, poussent Jean-Baptiste Charcot à publier un article afin d'éviter aux futurs voleurs des déceptions et des ennuis pour lui-même. Ainsi il  rappelle que le financement des  ses expéditions et le fisc ont largement absrobés sa fortune., que ses médailles ont été transmutéers en papier et reproduites en toc, que ce qui lui reste, juste assez pour payer les impôts mobilier est dans une banque. Les riches collections rapportées des ses voyages se résumesnt en un pinguin empaillé et en une paire de bottes esquimaux ; les objets d'arts sont des objets exécutés grâce au talent de sa mère, dirégé par le goût de son père qui ont pour lui une valeur inestimable mais bien peu de valeur marchande. Et d'ajouter que tout ce qui peut avoir de la valeur et qui a échappé à la visite des voleurs est désormais en lieu sur.

Enfin Jean-Baptiste Charcot termine sur une note d'humour : « Si vous avez besoin d'une paire de chaussures, je vous en donnerai et elle sera certes meilleure que celle que vous venez de me prendre, car celle-là était percée et avait un clou saillant dans la semelle gauche, comme vous avez pu vous en apercevoir, ce qui, je l'avoue, m'a fait rire et aussi, pourquoi ne pas le dire, un peu pitié, car c'est si douloureux, surtout quand on est pressé de s'en aller. »

Le 15 décembre 1926, René Giroix et Roger Becherel âgés de 18 ans et  surnommés "Jojo"" et "Ritou" sont  arrêtés. Les jeunes voleurs sont conduits au commissariats de Neuilly où Ritou plaisante sur son air très "charleston "que lui donnait habit et Jojo se plaint du clou dans sa chaussure qui l 'a fait souffrir !

 

 

Ornements

 

 

Anne-Marie Vallin charcot

Cette maison de Neuilly reste indissoulublement liée au souvenir de la famille Charcot. Les souvenirs moraux et matériels s'y sont accumulés et les traditions y sont pieusement respectés après le mort du commandant Charcot, par ses enfants, puis plus tard par ses arrière petits-enfants qui veillent sur ces  lieux conservés intacts tels figés dans le temps : la salle à manger avec ses panneaux panneaux de chinoiseries du XVIIIe siècle, l'ancien « atelier » avec meubles d'époque, où Hugo vint travailler.

Dépositaire d'une "richesse" qui ne devait pas s'éteindre, c'est à présent la petite fille Anne-Marie Vallin-Charcot qui, avec l'aide de son époux, grâce à ses recherches et à l'immense travaille de classement sur la famille, continue à faire vivre ce patrimoine si riche, témoin de la vie de deux hommes illustres, non pas « juste par fidélité mais c'est aussi parce que c'est un bel endroit.»

 

Par l'arrêté du 27 mai 1987, la villa Charcot est  la maison inscrite au Monuments historiques (façades et toitures, élévation, décor intérieur, salo, salle à manger, cabinet de travail, atelier).

 

Un lieu, une histoire : La maison Charcot ©France 3 Paris Ile-de-France
http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

Saint-Malo

Musée d'Histoire de la Ville et du Pays Malouin

En 1927 le musée est crée à partir de l'ancien fonds constitué dès 1838 par la ville de Saint-Malo et partiellement transféré de l'ancienne mairie au donjon du château. En 1944, au cours des combats de la libération de la ville, la cité historique malouine, détruite à 80 %, les collections (peintures) restées à l'Hôtel de Ville sont entièrement détruites, à l'exception du portrait de Chateaubriand par Girodet, mis sous protection et  le musée est en grande partie détruit.

En 1947, Dan Lailler, artiste et historien, se voit confier le chantier du musée et de la bibliothèque de Saint-Malo. Il crée le nouveau musée d’Histoire de la ville de Saint-Malo dans le Grand Donjon du château restauré par les Monuments historiques. Dan Lailler est nommé en 1950, conservateur du musée de la ville de Saint-Malo, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite, en 1989.

Le Musée d'Histoire de la ville de Saint-Malo est inauguré en 1951 et la première exposition a lieu dans la salle des gardes du donjon. La Bibliothèque de Saint-Malo est inaugurée en 1967. Il fonde le Musée International du Long-Cours Cap-Hornier, inauguré en 1970 à la Tour Solidor à Saint-Servan et contribue à la restauration du manoir de Jacques Cartier à Limoelou.

En 1985, il crée le Musée  pays malouin dans la Tour Générale du château. La même année, Jean-Claude Lacaille, passionné par les expéditions polaires démarche les musées pour monter une exposition sur Charcot. C'est auprès de Dan Lallier que son projet trouve écho.

Le Pourquoi-pas par Dan Lailler

Expo

 

 

 

 

 

Le 1er juin 1986, l'exposition Charcot - L'aventure polaire,est inaugurée dans la Chapelle Saint-Sauveur, dans le cadre du cinquantenaire du naufrage du Pourquoi-pas ?.

Rassemblant plus de 300 pièces retraçant la vie Jean-Baptiste Charcot, le succès de l'exposition est telle, qu'elle sera montée au Musée nationale de la Marine à Paris.

 

 

 

 

 

En 1988, le musée s'agrandi de trois salles supplémentaires aménagées dans la Tour Générale du château.

Au second étage, une évocation du commandant Charcot et des expéditions polaires du Pourquoi-pas ? est présentée au travers notamment d'un portrait par René-Yves Creston, d'une grande toile d'Eugène Blandin et de l'échelle de coupée qui sauva Eugène Gonidec.

Musée de Saint-Malo Musée de Saint-Malo Musée de Saint-Malo

 

 

Sandgerði, Islande

Musée Charcot

Musée de Sandgerði,

 

Affiche

 

 

Le Centre de Recherches Universitaires Suðurnes à Sandgerði, dans la péninsule de Reykjanes, permet d'en savoir plus sur le Pourquoi-pas ?.

En Février 2005, Jörundur Svavarsson, connu pour ses travaux académiques sur les milieux marins, notamment sur les invertébrés et l’impact de la pollution marine sur la biodiversité a eu l’idée de crée un musée Charcot.

Au journal Morgunblaðið, il expliquera : « Je me suis rendu compte que nulle part en Islande on ne pouvait recevoir une information accessible sur cet homme important, qui il était et pourquoi le naufrage a tellement touché les Islandais ».

Ainsi, ouverte le 27 février 2007 à Sandgerði situé à 7 km près de l'aéroport internationnal de Keflavík , L’attraction des pôles est une exposition permanente consacrée à la vie et à l’œuvre du Dr Jean-Baptiste Charcot, explorateur polaire et chef de missions scientifiques.

 

 

Musée de Sandgerði

 

Pour illustrer et célébrer la vie et l’œuvre du grand explorateur, l’exposition permet à l’imaginaire de revivre l’atmosphère captivante en recréant l'atmosphère électrisante qui régnait à bord du navire de recherche à l'époque.

Des textes en islandais et en français, accompagnés de nombreuses illustrations, permettent aux visiteurs de s’orienter dans l’espace et le temps en suivant les diverses phases de la vie de Jean-Baptiste Charcot.

Le film L'appel des glaces retrace l'épopée de la première expédition de Jean-Baptiste Charcot en Antarctique à bord du Français.

 

Musée de Sandgerði Musée de Sandgerði Musée de Sandgerði

 

Veste

Le 31 mai 2012, Jörundur Svavarsson, pour son investissement dans la création du Musée Charcot, avec l’aide de la municipalité de Sandgerði et de l’Université d’Islande, s’est vu remettre les insignes de Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques des mains de l’Ambassadeur de France, Monsieur Marc Bouteiller.

La cérémonie a été rehaussée par la présence de Madame Anne-Marie Vallin Charcot, petite fille de Jean-Baptiste Charcot, le célèbre explorateur des zones polaires, qui a remis au Musée Charcot la veste de marin de Thibault de Rugy, membre de matelot de pont du Pourquoi-pas ? en 1935, décédé le 10 juin 2005.

En effet, en 1988, Thibault de Rugy donna sa veste et son béret de marin qu'il avait gardé précieusement depuis 1935 à son ami normand, Jean-Claude Lacaille, car il savait que celui-ci en ferait bonne usage. Aussi, elle fut exposée de nombreuses fois à l'occasion d'expositions consacrées à Jean-Baptiste Charcot. En 1990, le béret quitte la Normandie pour intègrer la collection du Musée Polaire de Prémanon et la veste pour intégrer celle du musée de Sandgerði pour qui elle est un témoignage précieux de l'épopée du Pourquoi-pas ?.

 

Mardi 18 septembre 2013, le Musée Charcot de Sandgerði a l’honneur de recevoir deux nouveaux objets, liés aux expéditions de Jean-Baptiste Charcot.

 

Musée de Sandgerði : KayakMusée de Sandgerði : maquette

Mme Vallin-Charcot offre un modèle réduit authentique de kayak inuit ayant qui avait été donné à son grand-père par les Groenlandais au cours d’une de ses expéditions. L’autre objet est une magnifique maquette du Pourquoi-pas ? réalisé par un Havrais, M. Claude Acard (1922-1988), passionné de modélisme. Sa veuve, Mme Pauline Acard, représentée par ses enfants Anne Lemarcis et Nicolas Acard, en fait don en mémoire de son mari et de l’équipage du Pourquoi-pas ?.

 

 

Borgarnes, Islande

Safnahúss Borgarfjarðar

Expo Borgarnes

Au musée de la ville Borganes, le Safnahúss Borgarfjarðar, le visiteur peut consulter des copies de photos et de coupures de journeaux d'époques, ainsi que du rapport du naufrage rédigé par Eugène Gonidec.

Lors du 70ème anniversaire du naufrage du Pourquoi-pas ?, l'Islande commémore l'évènement avec notamment une exposition organisée, avec le concours précieux de Svanur Steinarsson, par Ása Sigurlaug Harðardóttir, à l'époque directrice du Safnahúss Borgarfjarðar.

Inaugurée le vendredi 15 septembre 2006, cette exposition temporaire est l'occasion de présenter au public quelques vestiges issus de l'épave du Pourquoi-pas ?.

Musée de Paimpol Musée de Paimpol Musée de Paimpol

 

 

Paimpol

Musée de la Mer

Maquette de Charles Le Guen

 

En 2004 le Musée de la Mer de Paimpol organise l'exposition « Comme Charcot ... Comprendre les mers »

Le 21 septembre 2006, Alexis Le Conniat fait don de la maquette du Pourquoi-pas ? au Musée de la mer de Paimpol. Cette maquette sculptée au couteau par Charles Le Guen, premier maître, lui a été offerte quand il availt 15 ans.

Dans le Musée, en exposition permante, se trouve un espace consacré à Jean-Baptiste Charcot et à Joseph Guillaume Le Conniat, dernier commandant du Pourquoi-pas ?, originaire de Kerity-Paimpol.

 

 

Musée de Paimpol Musée de Paimpol Musée de Paimpol

Prémanon

Centre polaire Paul-Émile Victor

 

Centre Polaire Paul-Émile Victor de prémanon

Parce qu’il était jurassien d’origine, Paul-Émile Victor a créé son musée à Prémanon. Il a voulu rendre hommage aux hommes de bonne volonté, explorateurs polaires qui ont payé de leur vie la conquête des Pôles, scientifiques et techniciens qui ont su conserver aux Régions Polaires leur caractère universel.

La vitrine « Charcot-Victor » illustre la collaboration qui unit les deux hommes depuis leur rencontre en 1934, lorsque le Commandant Charcot accepte de déposer le jeune ethnologue sur la côte Est du Groenland. Paul-Émile Victor apprendra le naufrage du Pourquoi-Pas ? navire un an après, lorsqu’il rentrera de sa mission d'immersion dans les des esquimos pour lequel Charcot l'avait emmené dans le fjord Kangerdlugsuatsiak, en août 1936.

 

La rencontre de ces deux hommes a été primordiale car elle a fait entrer la France dans le concert international de la recherche polaire. Aujourd’hui, lorsque l’on ouvre un atlas à la page de la côte Est du Groenland, au niveau du cercle polaire arctique, on peut voir noté, « glacier du Jura, glacier de Franche-Comté, glacier de Charcot, glacier de France, glacier du Pourquoi-pas? … », traces de l’exploration réalisée par Paul-Émile Victor dans cette région jusqu’alors inconnue.

Parmi les objets exposés, on peut voir le béret de Thibault de Rugy, membre de matelot de pont du Pourquoi-pas ? en 1935, don de Jean-Claude Lacaille ; un morceau d'un gilet de sauvetage qui proviendrait des objet rejetés par la mer lors du naufrage du Pourquoi-pas ? don de Mme Yvonne Marot qui l'a reçu d'Ársæll Eyleifsson ?, un Islandais habitant non loin du lieu du naufrage du Pourquoi-pas ?.

 

Musée de Prémanon Musée de Prémanon Musée de Prémanon

 

 

 

Espaces perdus

Dinard

Station marine

En 1882, le Muséum national d'histoire naturelle installe sa première station de biologie marine en baie de Seine, face à Saint-Vaast-la-Hougue sur l'île de Tatihou.

En 1923, sur les conseils de Jean-Baptiste Charcot, le Laboratoire maritime vient s'installer dans les locaux de la Marine nationale à Saint-Servan, à l'embouchure de la Rance.

Aussi, l’architecte malouin Yves Hémar conçoit une importante extension avant-gardiste tout contre la villa Bric-à-brac. Cette construction reconnaissable à ses hublots, abrite désormais un aquarium, un musée de la mer. Le laboratoire de biologie marine est transféré dans ce site plein de charme accroché à la falaise perdu dans la végétation.

 

Le samedi 29 juin 1935, Jean-Baptiste Charcot et le Pourquoi-pas ? se comptent parmi l'assistance venu assister à l'inauguration de la nouvelle station marine de Dinard.

 

Musée de Dinard Musée de Dinard Musée de Dinard

 

Le Laboratoire maritime est la seule station marine du Muséum National d’Histoire Naturelle qui  permet aux chercheurs de mener leurs travaux scientifiques et d'accueillir le public dans l'un des plus beaux aquariums de la région. Antenne du Muséum le site devint un haut lieu de la recherche scientifique. Les travaux effectués permettent d'analyser la composition de la flore et de la faune de la Rance et d'effectuer des recherches sur la connaissance, la diversité des organismes et le fonctionnement des écosystèmes marins côtiers.

Les scientifiques logent dans l'une des plus belles propriétés en front de mer sur la promenade au Clair de lune. Son intérieur anglo-saxon très particulier comprenant une salle de réception couverte d’une charpente apparente lambrissée, des cheminées décorées de carreaux de céramique illustrant des scènes bibliques ou champêtres, des miroirs dressoirs et un escalier à développement complexe, abritent des laboratoires, bibliothèques et salles de réunion.

 

Musée de Dinard Musée de Dinard Musée de Dinard

 

Vitrine du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, l’aquarium de Dinard présente une centaine d’espèces de la flore et faune maritimes, toutes issues de la région, exposées dans 25 bassins.

Le visiteur peut observer congres, poulpes, dorades, seiches, raies, mulets, homards, hippocampes, Saint-Pierre et roussettes de la côte d’Émeraude. Un bassin d'acclimatation séparé du large par un enrochement, a été aménagé au bas de la station.

 

Musée de Dinard Musée de Dinard Musée de Dinard

 

Le musée de la mer, à la suite de l’Aquarium, est consacré à la faune marine et à l’ornithologie. Des salles « sèches » présentent les outils, les moyens et les méthodes de l'océanographie, retracent les grandes campagnes d'exploration et montrent l'anatomie de divers animaux marins allant des coraux aux cétacés.

En 1936, Jean-Baptiste Charcot fait don d'une maquette du Pourquoi-pas ? réalisé par le fils Gauthier, des ouvrages et publications, de tableaux et de photographies.

Un an après la disparition de Jena-Baptiste Charcot, Louis Germain, directeur du Muséum, et Jean-Abel Gruvel, directeur du lababoratoire de Dianard, suggèrent de rassembler dans un des salons de la villa Bric-à-Brac, les objets recuillis sur les lieux du naufrage du Pourquoi-pas ? et d'en faire un musée.

Le 30 mai 1937, en présence de Jean Perrin, sous-secrétaire d'État à la recherche scientifique, du maire de Dinard, de Mme Meg Charcot et de ses deux filles, Monique et Martine, la « Salle Charcot » est inaugurée. Consacrée au père de l’océanographie moderne et célèbre, cette salle présente des vestiges du Pourquoi-pas ?, et des objets provenant de l'exposition de la Société de Géographie organisée en 1933 lors de la remise de sa médaille à Jean-Baptiste Charcot.

 

Musée de Dinard Musée de Dinard Musée de Dinard

 

En juin 1981, Jean-Claude Lacaille visite le musée de Dinard. Après les salles réservées à la mer, il contemple l'exposition dans une salle appelée « Les expéditions dans les mers australes » qui retrace l’épopée du commandant Charcot, des films scientifiques, des souvenirs et documents des missions en Antarctique de 1903 à 1905 et de 1908 à 1910, et Arctique de 1925 à 1936 et des vestiges du Pourquoi-pas ? rendus à la France par le gouvernement Islandais.

Suite à cette visite, il écrit : "J'ai eu la joie de pouvoir contempler la salle polaire réservée au Commandant Charcot ; en effet qui pense qu'il y a en France un musée où l'on peut admirer tout ce qui se rapproche à Charcot ; c'est à Dinard. Après les salles réservées à la mer, une salle de 7m2 appelée Les expéditions dans les mers australes. À droite, l'on trouve des photographies représentant la construction du Pourquoi-pas ? et du Français au chantier du père Gautier, la barre du gouvernail du Pourquoi-pas ? est là cassée en deux que l'on a retrouvée sur la grève. Le petit canon offert à Charcot par Turpin l'inventeur de la mélinite. Mes photographies représentant les expéditions du Pourquoi-pas ? dans l'Antarctique. Ensuite une maquette du Pourquoi-pas ?, au-dessus d'une paire de ski, et un canoë. Une paire de chaussures renforcées nous rappelle les rigueurs de l'hiver. Sous la maquette, les restes du Pourquoi-pas ? retrouvés sur la grève, soit : une plaque d'embarcation, un compas, un appareil de projection, un tiroir de bureau. Voilà tout ce qui reste du Pourquoi-pas ?. Une grande carte de Jan Mayen nous rappelle les différentes croisières ; une bouée du Pourquoi-pas ? est là, mais elle n'a pas remplie sa mission ! ;  un petit traîneau en bois.   Voilà en quelques mots ce que j'ai pu voir dans cette belle salle du musée de Dinard."

 

 

La dernière salle est un auditorium d'une quarantaine de places, qui projette en permanence des films sur la biologie des invertébrés et sur le fonctionnement des systèmes côtiers à fortes marées, les deux principaux thèmes de recherche du Laboratoire maritime.

 

panneau

Ouvert de mai à septembre, l’Aquarium de Dinard reçoit 12 000 visiteurs chaque année, mais le manque de financements pour l'entretien, la rénovation et la mise en conformité aux nouvelles normes des lieux, conduisient à la fermeture de l'établissement : l’Aquarium ferme ses portes en 1996, le Laboratoire maritime déménage en 2003 et les vestiges du Pourquoi-pas , sont rapatriés dans les réserves du Muséum d'Histoire Naturelle à Paris.

En 2008, la station maritime de Dinard du Muséum national d’Histoire naturelle et la station Ifremer de Saint-Malo s'associent pour créer à Dinard le Centre de Recherche et d’Enseignement sur les Systèmes Côtiers. Le CRESCO inaugure le vendredi 6 janvier 2009 ses nouveaux locaux de recherche dans un bâtiment construit sur un terrain de 11 000 m2, offert par la ville de Dinard et proche de la plage du Port blanc.

 

En 2010, le Muséum vend les bâtiments de la station marine à Yann Bucaille, un entrepreneur dinardais qui compte faire du site un hôtel de luxe. Les travaux de rénovation commence en mai 2014 pour une ouverture programmée en été 2015.

 

Station marine de Dinard

 

 

Tourlaville

Musée maritime Chantereyne

Situé dans l’enceinte de l’arsenal, le musée de la marine de Cherbourg expose des maquettes remarquables de toutes les réalisations de l’arsenal depuis 1928. En 1940, le musée est incendié par les Allemands. Fort heureusement plusieurs pièces ont été mises à l’abri avant l’occupation au musée de la Marine de Paris. Le musée national a progressivement distribué dans les différents musées maritimes de province le reste de la collection car Cherbourg n'a plus de lieu d’exposition.

Jean-Charles Arnault, fils et petit-fils de marins, né à Cherbourg le 21 mai 1910, est passionné par le monde de la mer depuis son plus jeune âge. Lorsque Charcot vient à Cherbourg, il habite Place Sarrail et on le voit très souvent en ville, sur les quais ou aux abords du Pont Tournant. Le Pourquoi-pas ? qui vient en carénage était amarré dans l’avant-port ou à la digue du Homet. Charcot suit les travaux en cours sur le bateau ou vient lui-même travailler.  Les souvenirs de Jean Charles Arnault remontent au début des années trente où il est âgé d'à peine plus de vingt ans et Charcot en a soixante et davantage. Déjà très féru de navigation et malgré son envie, Jean-Charles Arnault n'ose pas aborder le gentleman des glaces qu'il regarde passer dans la rue, grand, un peu voûté, la figure énergique, une barbe grise accrochée à un menton proéminent et son incontournable casquette de loup de mer.

Muse de Chantereyne

Embauché par la Shell en 1936, Jean-Charles Arnault est promu capitaine au long cours en 1946, puis directeur commercial de la Shell au grade de Commodore où il est le patron de 200 capitaines et commandants.  Plusieurs années après la disparition du commandant Charcot, Jean Charles Arnault se rend fréquemment à son domicile familial du 29 rue Saint-James à Neuilly pour rencontrer son collègue et ami de travail, Robert Allard, "public relation" de la compagnie Shell et époux de Monique, la deuxième fille du Commandant. Dans cette maison de Neuilly, il apprend énormément sur Charcot et admire son bureau, sa collection de bilboquets et tant d’autres choses.

En 1980, Jean Charles Arnault crée une exposition Charcot dans le foyer du théâtre de Cherbourg et écrit une biographie de son grand ami Pierre Le Conte qui a notamment fait sept expéditions à bord du Pourquoi-pas ? en qualité de peintre et historiographe de la Marine.

En 1971, Jean Charles Arnault prend sa retraite et se retire à Tourlaville. Marqué par la disparition du musée de la marine de Cherbourg, il veut offrir un musée maritime à Cherbourg, devenu l’un des seuls grands ports à ne pas avoir son musée maritime.

En 1982, Jean-Charles Arnault  achète un chalutier désaffecté, le Chantereyne, qui devient sporadiquement un musée flottant.

En 1985, la chambre de commerce par l’entremise de la direction départementale de l’équipement lui octroie une ancienne casemate de la Marine datant de 1858, à l'extrémité Est du port des Flamands à Tourlaville, pour y installer ses pièces de collections.  Avec quelques bénévoles, il rénove le bâtiment en utilisant du matériau de récupération.

Le 26 juin 1987, la salle Maupertus, aménagée avec des matériaux de démolition du casino allemand situé jusqu’en 1985 sur le terrain d’aviation de Maupertus, est inaugurée. À l’étage de la salle Maupertus, le visiteur peut découvrir une présentation de roses des vents, tapes de bouches, gravures, tableaux et documents divers rappelant la mémoire de personnages ayant marqué la vie maritime de Cherbourg : Félix Amiot qui a fortement influencé l’histoire maritime et aéronautique ;  Jean-Baptiste Charcot, médecin, notamment à Cherbourg, et homme hors du commun qui reste le plus fructueux des explorateurs Français ; Pierre Le Conte, peintre officiel de la Marine pour qui Jean-Charles Arnault a souhaité que le quai desservant le musée porte le nom en souvenir de son ami fidèle.

Œuvre et passion de son fondateur, Jean-Charles Arnault mettra toute sa fortune dans ce musée, Quai Pierre Le Conte situé entre la nouvelle voie de contournement Est et le Boulevard des Flamands à Tourlaville.Les collections du musée maritime Chantereyne foisonnent de raretés et de curiosités. Elles couvrent tout ce qui touche à la mer avec pour vocation de préserver ce qui se rapporte aux quatre Marines, Marine marchande, de pêche, de guerre et de plaisance :

 

Maquette du Pourquoi-pas ?

400 maquettes de bateaux (allant de 20 cm à plus de cinq mètres : le Mauretania, le France, l'Atlantic, la Célestine, le Pourquoi-pas ?, le  Normandie, ..) et maquette des chantiers de l'Union Nationale des Industries et Entreprises avec sa grue de 109 m ; coques de bateaux et de sous-marins ;  instruments de navigation et de mesures ;  cartes ; canons ;  appareils océanographiques ; hélices ; ancres ; barres ; affiches de compagnies maritimes ; objets et souvenirs évoquant la vie à bord des navires (paniers de pêcheurs, vêtements de marins, outils, ...), pointe du paratonnerre du campanile de la Gare Maritime de Cherbourg détruit en 1944, photographies, livres, dessins, aquarelles de Pierre Le Conte ;  6 000 ouvrages et registres consacrés aux navires civils et militaires du monde entier ; une amphore africaine du IIIe siècle ;  un fragment d'artillerie du Soleil Royal, une terre cuite italienne de la fin du XIXe représentant des marins tirant une chaloupe, une porte de style Art Déco qui était à l'entrée des Chalutiers cherbourgeois, une cuvée de champagne pour le désarmement du sous-marin Le Redoutable, scaphandrier du XIXe siècle avec sa pompe et tout son équipement, et bien d'autres documents et objets divers  ...

Depuis sa création en 1987, le musée maritime Chantereyne est un établissement indépendant qui ne  bénéficie d'aucune subvention. Géré par une association dont Jean-Charles Arnault est le président, le musée ne vit que grâce aux apports personnels de son fondateur auxquels s'ajoutent le revenu des 700 entrées en moyenne par an et les cotisations des 18 administrateurs et 12 membres de l'association des Amis du musée.

En octobre 2008, dans l'incapacité de mettre aux normes les lieux et faute de repreneurs publics ou privés, Jean-Charles Arnault ferme les portes de son musée. Il fait don de ses dessins à la bibliothèque de Cherbourg (qui lui consacre une exposition à l'automne 2008) et l'association du musée maritime Chantereyne décide de confier la vente de l'imposante collection du musée à l'étude de Me Samuel Boscher.

 

Maquette du Pourquoi-pas ?

Du 25 octobre au 11 novembre 2008, en préambule à la grande vente aux enchères, la salle des pas perdus de la Cité de la mer devient la vitrine d'une exposition de 300 pièces, sélection de quelque uns des trésors de l'ancien Musée maritime Chantereyne.

Pendant deux semaines, 2 500 personnes visitent l'exposition payante, tous bien conscients qu'une partie de l'histoire et du patrimoine maritime de la région vont bientôt être dispersés à tout jamais.

Mercredi 12 novembre 2008, dans un  amphithéâtre comble, un hommage applaudi est rendu à Jean-Charles Arnault, fondateur et conservateur du musée, devant plus de 300 personnes, et des acheteurs venus d'un peu partout pour les 280 lots de la première partie de la vente des collections.

 

 

Le lendemain, jeudi 13 novembre 2008, dans la salle de l'hôtel des ventes, avec toujours beaucoup de monde, les quelque 300 lots constituant le reste de la collection sont adjugés en près de quatre heures.

Au total, avec des enchères de à 30  à 6 000 €, la collection du musée maritime Chantereyne est partie à près de 30% au-dessus des estimations offrant ainsi au musée de Tourlaville une sortie par la grande porte.

Jean-Charles Arnault, ancien de la Marine marchande, passionné de bateaux et d'histoire maritime, survit quelques mois à son musée, et meurt en avril 2009 à l'âge de 98 ans.

 

 

 

 

 

Avant

 

 

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