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Expédition polaire

1908-1910

Meg et Monique

Deuxième expédition antarctique française

Le 15 août 1908, à bord de son quatrième Pourquoi-pas ? tout juste sorti des chantier Gautier, Jean-Baptiste Charcot et vingt-deux hommes d’équipage, quittent Le Havre en direction de l’Antarctique. À bord, Meg Charcot accompagne son époux.

Après des escales au Brésil et en Argentine, lePourquoi-pas ? arrive le 10 décembre 1908 à Punta Arenas au Chili.

 

 

Meg Charcot rentre en France en paquebot. Le Pourquoi-pas ? appareille le 16 décembre à destination de l'Antarctique, et quelques jours plus tard, arrive à l'ïle Deception, grand cratère submergé qui ne communique avec la mer que par une étroite ouverture.

De Déception, le Pourquoi-pas ? gagne Port-Lockroy, dans le détroit de gerlache ou les scientifiques commencent leurs travaux. Quelques jours plus tard, le Pourquoi-pas ? mouille à l'ïle Wandel.

 

L'équipage du Pourquoi-pas ,

Après avoir exploré la terre de Graham, reconnu l’île Adélaïde, aperçue en 1831 mais dont elle précise les dimensions et la configuration, l’expédition se dirige vers la terre Alexandre Ier, alors quasi inconnue.

Vers la fin du mois de novembre 1909, le Pourquoi-pas ? mouille aux îles Shetland du Sud et se ravitaille. Il repart ensuite vers le Sud-ouest et atteint, par 70° sud et 75° ouest, une terre nouvelle. Les glaces cependant l’empêchent d’approcher.

Plus tard d’ailleurs, Jean-Baptiste Charcot et son équipage sont en vue de l’île Pierre Ier, baptisée ainsi par le navigateur russe Fabian Gottlieb Von Bellingshausen en 1820, le seul à l’avoir jusqu’ici approchée.

Par la suite, l’explorateur français franchit le 70° sud et cartographie deux mille kilomètres de côtes inexplorées du continent antarctique. Le 5 juin 1910, le Pourquoi-pas ? est de retour à Rouen.

Le Pourquoi-pas ? aborde des points des côtes qui n'avaient pas encore été visités, d'autres qui ne l'avaient été que très rarement. Pendant les escales ou les séjours du navire, en dehors des travaux qui se poursuivent sur le bateau ou sur la côte voisine, des expéditions parcourent les pays, faisant des observations biologiques, géologiques, magnétiques, recueillant des animaux, des plantes, des fossiles, des échantillons de roches.

Les résultats scientifiques sont considérables et la documentation des plus abondantes concernant les différentes branches de la science naturelle :

1908
  • 2 000 kilomètres de levés de côtes et de terres nouvelles, de nombreuses cartes et plans, des études sur la pesanteur, la sismographie.
    L'étude des marées s'est poursuivie pendant 225 journées consécutives avec le marégraphe Favé. Le programme de prise d'air, de préparation d'échantillons d'eaux météoriques en vue de la détermination des composés nitrés et de la quantité d'ammoniaque a été rempli.
  • Au point de vue météorologique, pendant l'hivernage, deux observatoires de premier ordre, l'un au niveau de la mer, l'autre à 35 kilomètres d'altitude, ont été installés et la série de tous les éléments ont été recueillis. Ces observations ont été complétées par des mesures de température du sol, d'actinométrie et des séries à diverses altitudes. Pendant les campagnes d'été, un observatoire de premier ordre était établi à bord et parmi les résultats des plus intéressants, il faut noter 36 jours d'observations à l'île Déception et des observations prises dans le Pacifique Sud. Elles sont particulièrement intéressantes pour l'étude des coups de vents si fréquents dans ces régions comparées à celles faites aux observatoires de la terre de feu, de l'île des États et des Orcades du Sud.
  • Pour l'électricité atmosphérique, on a enregistré la valeur du gradient potentiel de l'atmosphère pendant une période de dix mois.
  • Au point de vue océanographie physique, 100 sondages, 200 échantillons d'eau de mer en surface et en profondeur avec prises de températures.
  • Au point de vue magnétisme terrestre, les déterminations des trois éléments du champ terrestre ont été faites dans six stations. Pendant l'hivernage, les variations des éléments du champ magnétique ont été faites avec les magnétomètres Mascart. Onze séries d'observations de la radiation solaire ont été faites avec l'actinomètre à lame bimétalliques de Michelson.

 

1910

La provision de charbon épuisé et la santé de plusieurs membres de l'expédition étant alarmante, Jean-Baptiste Charcot décide de mettre le cap au Nord et battre en retraite vers la Terre de feu. En dix jours, le Pourquoi-pas ? arrive dans le détroit de Magellan et le 12 février 1910, après 14 mois d'absence, l'expédition mouille à Punta-Arenas.

Modifiant son horaire de la montée de la Seine, le docteur Charcot quittait la rade du Havre le matin du 4 juin 1910, à la marée de trois heures et demie. Tout doucement, le Pourquoi-pas ? navigue entre les rives verdoyantes de la Seine.

Désireux de voir la mission figurer au grand complet à la réception solennelle et enthousiaste que la ville de Rouen prépare en son honneur, le docteur Charcot hâte son départ avec l'intention remouiller de bonne heure à Duclair et de permettre ainsi à ses compagnons de passer douze heures avec les membres de leurs familles qu'il sait arrivés au devant du Pourquoi-pas ?.

Seules les familles de ses camarades d'expédition ont été prévenues de cette escale que jean-Baptiste Charcot veux ignorée, pour qu'en dehors de la foule et des réceptions officielles dans le calme délicieux de ce petit coin tranquille, ils puissent retrouver et presser dans leurs bras celles qui ont vécu tant de mois d'inquiétude et de crainte. Meg Charcot est déjà à bord. Après dix-huit mois d'angoisses endurées pendant l'absence de son mari, elle est allée rejoindre la mission à Guernesey avec sa petite Monique.

 

Duclair

Dimanche 5 juin 1910, le Pourquoi-pas ? quitte Duclair à dix heures. À Rouen, la ville est en liesse. Sur les quais de la Seine, la foule se presse, s’agite, s’impatiente

Enfin, à 14 heures précises, le Pourquoi-pas ? escorté de deux torpilleurs envoyés au-devant de lui, par l'amiral Boué de Lapeyrère, ministre de la Marine, et par de nombreux yachts et des bateaux de touristes, arrive à Rouen.

Le Pourquoi-pas ?, de retour de l’expédition polaire menée en Antarctique par Jean-Baptiste Charcot, lequel a choisi la capitale normande pour faire ses premiers pas officiels de retour sur le sol français, retour triomphal sur le quai qu'il a quité le 15 août 1908.

 

Rouen

 

Monique

De retour à Rouen le 5 juin 1910, c'est tout l'État-major et l'équipage du Pourquoi-pas ?, fatigués mais vivants, contrairement à la plupart des autres expéditions, et pleins d'entousiame qu ramène Jean-Baptiste Charcot de cette deuxième expédition antarctique française.

Plus tard, le 7 décembre 1908, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le monde savant salue l’exploit de Charcot. D’autant plus que la moisson scientifique collectée par l’expédition est considérable : des mesures océanographiques (salinité, sondage), des relevés de météorologie, une étude des marées, une étude du magnétisme, des collections de zoologie et de botanique confiées au Muséum et à l'Institut Océanographique de Monaco et le relevé cartographique de 2 000 km de côtes.

 

 

Le ministère de l'Instruction décide de réunir cette fois en une seule publication les travaux concernat lessciences naturelles et le physique de globe et nomme une commission. Sur le rapport de cette commission le Parlement vote une subvention de 120 00 francs pour assurer la publications des documents scientifiques de la deuxième expédition antarctique française, faisant suite à celle des documents de la première expédition. À cette somme vint s'ajouter 14 000 francs consentis par la fondation Loutreuil.

Les efforts des nations étrangères dans le domaines des explorations polaires, avait à l'époque, et cela depuis de nombreuses années, tellement dépassé ceux de la France que l'opinion de leurs spécialistes prend une très grande valeur. Dans ses efforts, Jean-Baptiste Charcot avait avant tout le désir de contribuer à donner un peu d'éclat à la réputation de la france à l'étrange. Aussi, l'historiographe de l'Antarctique reconnu comme un des plus, sinon de plus qualifié de l'époque, Edwin Swift Balch de Philadelphie écrira en 1911, dans le bulletin de la Société de Géographie américaine :

« Les expéditions Charcot sont à l'avant-garde des plus marquantes des explorations antarctiques. Personne ne l'a surpassé et peu l'on églé comme chef et observateur scientifiques. Il est absoluement impartial, précis et véridique [...] Sans péjuger e l'avenir, nos connaissances et la science ont été élargies par les spendides effords de la France qui, avec Charcot à leur tête, ont exploré l'Antarctique. »

 

18 mai 1908 : Saint-Malo    
28 juillet au 15 Août  : Le Havre    
15 au 31 Août : Cherbourg    
1er au 5 septembre : Île Guernesey    
12 au 16 septembre : Funchal (Île de Madère)  
12 au 16 septembre : Baie de Porto Grande (Cap Vert)  
12 au 20 octobre : Rio de Janeiro (Brésil)  
28 octobre au 23 novembre : Buenos Aires (Argentine)  
1er au 16 décembre : Puna Arenas (Chili)  
17 au 18 décembre : Port Edwards (Antarctique)  
22 au 25 décembre : Île Déception (Antarctique)  
26 au 29 décembre : Port-Lockroy (Antarctique)  
29 décembre au 3 janvier 1909 : Port-Charcot (Antarctique)  
3 au 6 janvier : Port Circoncision (Antarctique)  
9 au 12 janvier : Port-Circoncision (Antarctique)  
3 février au 25 novembre : Port-Circoncision (Antarctique)  
27 novembre au 23 décembre : Île  Déception (Antarctique)  
24 au 30 décembre : Baie de l’Amirauté (Antarctique)  
31 décembre au 6 janvier 1910 : Île Déception (Antarctique)  
1er au 5 février : Baie Tuesday (Détroit de Magellan - Chili)  
5 au 10 février : Rade de Puerto Gallante (Détroit de Magellan - Chili)  
10 au 11 février : Baie Saint-Nicolas (Détroit de Magellan - Chili)  
11 au 25 février : Punta Arenas (Chili)  
6 mars au 6 avril : Montevideo (Uruguay)  
12 au 19 avril : Rio de Janeiro (Brésil)  
25 au 28 avril : Pernambouc (Brésil)  
19 au 23 mai : Punta Delgada (Açores)  
31 mai au 2 juin : Île Guernesey    
3 au 4 juin : Le Havre    
5 juin : Duclair    
5 juin : Rouen    

 

1910

 

Muséum d'Histoire Naturelle et Marine Marchande

1911

Laboratoire de recherches maritimes

Lorsqu'il ramenait le Pourquoi-pas ? des mers du Sud en France, Jean-Baptiste Charcot avait carressé le rêve de voir la France dotée définitivement d'un navire permettant les recherches scientifiques maritimes de toute nature, physiques et biologiques.

Pour lui qui avait consacré une grande partie de sa fortune personnelle à la construction des deux navires polaires, le Français en 1903 et le Pourquoi-pas ? en 1908, et à l’organisation et au financement de deux expéditions antarctiques françaises, l’entretien d'un navire est devenut une charge trop lourde. Aussi, pour voir son souhait de voir la France dotée d'un navire scientifique, il multiplie les interventions auprès des ministères et autres instances, auréolé de la grande médaile d'or de presque toutes les Sociétés de géographie du monde.

Profitant du mouvement de sympathie crée autour du Pourquoi-pas ? au moment de son retour et voyant que son projet est accueilli favorablement par le monde scientifique et le gouvernement, Jean-Baptiste Charcot réalise un tour de force en mettant plusieurs ministères d’accord afin de ne pas abandonner son œuvre. Le 16 août 1911, il obtient que le Pourquoi-pas ? soit considéré comme Laboratoire de recherches maritimes de l'École pratique des Hautes Études et affecté au Muséum national d'Histoire naturelle (ministère de l’Instruction Publique).

Bien qu'un petit crédit soit voté par les Chambres pour l'entretien du navire désarmé et la rémunération de trois hommes destinés à en assurer le gardiennage pendant l’hiver, c'est à Jean-Baptiste Charcot lui-même, nommé directeur - sans appointement - de cette nouvelle structure, qu'incombe la charge de trouver les sommes nécessaires pour assurer le financement de l'armement du Pourquoi-pas ? afin de réaliser les croisières scientifiques.

 

1911

La Marine prend en charge la remise en état complète du Pourquoi-pas ? à l’arsenal de Cherbourg, ainsi que la fourniture de matériel scientifique pour les prélèvements en mer et les analyses en laboratoire.

Jean-Baptiste Charcot conduit le Pourquoi-pas ? choisit Saint-Servan qu'il a choisit comme port d'attache. Frontière entre la Manche et l'Atlantique, la baie de Saint-Malo offre des opportunités d'études de faunes et de la flore avec les fortes amplitudes de ses marées, et la possibilité de rayonner dans l'estuaire de la Rance, dans les archipels de Chausey, des Écrehous, des Minquiers, etc. Aussi, le Pourquoi-pas ? peut être utilisé comme laboratoire maritime scientifique flottant et ainsi son rendement est optimisé pendant les périodes de désarmement, tout en bénéficiant des grands locaux inutilisés de la Marine nationale dans l'arsenal de Saint-Servan pour y mettre en sécurité tout le matériel du navire, ranger et classer les instruments scientifiques. Le Pourquoi-pas ? exécute une courte mission en Manche. La campagne océanographique a principalement pour but s'assurer que tout est au point et que les installations de pêche et de recherches sont en bon état de fonctionnement.

 

Le 10 novembre 1911, la troisième fille de Jean-Baptiste, Martine (1910-1979) vient au monde.

Le 21 décembre 1911, sa sœur Jeanne Charcot épouse à la chapelle royale Savoy de Londres, le très distingué avocat Écossais Arthur G. Hendry qui appartient par sa mère à la famille des Harmsworth qui compte parmi les siens Lord Rothermere et lord Nothcliffe, rencontré en Islande lors d'un voyage que son frère Jean-Baptiste avait organisé pour elle et son amie Melle Abnour, l'année précédente pour lui faire découvrir les paysages glacés chers à son cœur, en compagnie d'Ernest Gourdon et de sa sœur.

 

Saint-Servan

 

1912

Navire-école de la Marine marchande

La situation administrative du Pourquoi-pas ? n'est pas satisfaisante : le budget qui lui est affecté est suffisant pour l'entretien du navire désarmé, mais il n'en faut pas moins chaque année, trouver des subventions pour son armement. Par sa ténacité, Charcot parvient à intéresser le Service Scientifique des pêches, l'Agriculture, la Chambre de Commerce de Fécamp et la Marine marchande :

Il obtient une subvention du Service Scientifique des Pêches, du Ministères de l'Agriculture et de la Chambre de commerce de Fécamp qui vient s'ajouter aux sommes réunis grâce à ses conférences sur les expéditions entarctiques et la vente de ses livres.

Jean-Baptiste Charcot se met d'accord avec l'Inspecteur général d'Hydrographie, Massenet, pour embarquer succesivement trois groupes de quinze élèves, candidats au brevet de capitaine au long cours désignés par les professeurs des écoles de navigation deux groupes parmi les volontaires, obtenant ainsi subvention suplémentaire de la Marine marchande permettant d’armer le Pourquoi-pas ?.

Le Pourquoi-pas ?, peint en noir, devient le premier navire-école français de la Marine marchande, non pas école d’application comme l'aurait souhaité Jean-Baptiste Charcot, mais école de perfectionnement, avec en plus un élève ayant le brevet de TSF. Encadrés, pour la manœuvre par les dix hommes d'équipage du Pourquoi-pas ?, sous les ordres du maître Ernest Cholet, fidèle compagnon de la première heure et vétéran de l'Antarctique, les élèves ont à leur disposition tout un arsenal scientifique, une volumineuse bibliothèque et l’expérience de l’état-major pour parachever leur instruction.

Le budget pour l'armement de trois ou quatre mois assuré, le Pourquoi-pas ?, parvenu à mettre d'accord trois ministères et plusieurs administrations, peut partir en mission dont jean-Baptiste Charcot a établit lui-même le programme :

  • - Mission scientifique pour le Muséum national
  • - Mission océanographique et études techniques pour le Service scientifique des Pêches
  • - Mission météorologique pour le ministère de l'Agriculture
  • - Renseignements et service hydrographique pour la Marine
  • - École de perfectionnement des candidats au brevet de captaine au long cours pour la Marine marchande

1ère mission : Manche et Atlantique nord

Mouillé dans le bassin de la Marin à Saint-Servan, le Pourquoi-pas lève l'ancre, se dirigeant vers Guernessey pour croiséé tout d'abord jusqu'à 600 milles dans l'Atlantique pour pratiquer une série de coupes oécéanographiques.

 

27 mai : Saint-Malo  
27 au 28 mai : Île Guernesey  
1er au 28 mai : Glengarriff (Baie de Bantry - Irlande du Sud)
3 au 4 juin : Castletown (Baie de Bantry - Irlande du Sud)
14 au 18 juin : Falmouth (Angleterre)
21 juin : Saint-Malo  

2ème mission : Manche, Atlantique nord et Mer de Norvège

Le Pourquoi-pas ? embarque quinze nouveaux candidats pour la mer d'islande. Pour cette seconde campagne Meg Charcot accompagne son mari, non pas en simple passagère, mais comme comme peintre de la mission.

Tout en se rendant aux Hébrides, Féroé et à Jan Mayen, la mission pratiques des coupes océanographiques, des draguages et fait toutes les observations pouvant être utile aux pêches maritimes. La mission réussi a débarquer dans l'intérieur du cratère du Sommets aux Œufs, pour la première fois depuis l'expédition autrichienne de la Pola.

Du 8 au 20 août, le Pourquoi-pas ? embarque la troisième et dernière « bordée » d'élèves et réalise des manœuvres et draguage dans la Manche.

 

27 juin : Saint-Malo  
27 au 28 juin : Dinard  
29 au 30 juin : Falmouth (Angleterre)
1er au 4 juillet : Milford  
7 au 10 juillet : Stornoway (Île Lewis - Hébrides extérieures)
12 juillet : Vestmanna (Île Streymoy - Féroé)
13 juillet : Eiði (Île Eysturoy - Féroé)
13 au 15 juillet : Klaksvík (Île Borðoy - Féroé)
16 au 17 juillet : Tórshavn (Île Streymoy - Féroé)
17 juillet : Vestmanna (Île Streymoy - Féroé)
21 au 23 juillet : Baie Mary Muss (Île Jan Mayen)
26 au 28 juillet : Ísafjörður (Islande)
29 au 31 juillet : Reykjavík (Islande)
5 août : Glengarriff (Baie de Bantry - Irlande du Sud)
8 août : Dinard  
20 Août : Saint-Malo  

 

Le Pourquoi-pas ? en 1914

 

1913

De nombreuses réparations et améliorations sont effectuées à bord du Pourquoi-pas ?. L'installation électrique est remise en état. La chaudière est piquée et remâtée par place, un système de pompage d'eau est installé, les rides des haubans sont changées, le pouliage est revu et remis en état, une grande partie des manœuvres est renouvelée. De grandes améliorations sont également apportées dans le matériel de recherches scientifiques.

1ère mission : Golfe de Gascogne et côte de l’Espagne

La mission explore le plateau continetale du golfe de Gascogne (sections océanographiques, draguages et chalutages, pose de nasses) et pratique des sections océanographiques au large.

 

7 au 11 mai : Saint-Malo  
11 au 14  mai : Île Guernesey  
15 au 21 mai : Brest  
21 au 22 mai : Douarnenez  
26 au 27 mai : Lorient  
30 mai au 27 mai : La Pallice-Rochelle  
5 au 10 juin : Saint-Jean-de-Luz  
12 au 15 juin : Pasajes (Espagne)
17 au 19 juin : La Corogne (Espagne)
24 juin : Saint-Malo  

2ème mission : Atlantique nord et Mer de Norvège

La mission se rend à nouveau à la Terre de Jan mayen en passnt par la mer du nord et les îles Féroé pour explorer son plateau continental et y débarquer, puis travailler dans le voisinage de l'islande. Meg Charcot embarque à nouveau sur le Pourquoi-pas ? comme peintre de la mission.

 

4 juillet : Saint-Malo  
6 au 9 juillet : Boulogne  
12 au 13 juillet : Leith (Écosse)
15 au 17 juillet : Lerwick (Shetland)
18 au 20 juillet : Tórshavn (Île Streymoy - Féroé)
20 au 22 juillet  : Vestmanna (Île Streymoy - Féroé)
28 juillet : Baie Jameson (Île Jan Mayen)
29 juillet : Baie Mary Muss (Île Jan Mayen)
1er au 4 août : Akureyri (Islande)
6 au 8 août : Ísafjörður (Islande)
9 au 13 août : Reykjavík (Islande)
17 août : Stornoway (Île Lewis - Hébrides extérieures)
22 août : Milford  
25 août : Saint-Malo  

 

Meg Charcot

 

1914

Les résultats sont excellents pour les élèves en 1912 et 1913, mais une décision en haut-lieu tombe au début de 1914. Les places à bord étant trop limitées, cela représente un avantage contraire à la ligne démocratique de la Marine. Il n'y aura donc plus d'examens sur le Pourquoi-pas ? car ceux qui en bénéficient tirent incontestablement un tel profit en recevant un enseignement de qualité supérieur qu'ils s'en trouvent avantagés ! Mieux valait donc, par idéal démocratique, priver toutle monde de ces avantges.

La campagne de 1914 doit comprendre une première croisière dans le golfe de Gascogne continuant et complétant la précédente, etune seconde dans le détroit du Danmark entre l'Islande et le Groenland, considéré comme particulièrement intéressant pour les biologistes.

 

Mission Golfe de Gascogne

La première campagne consiste en une série de lacets partants de lcôte et rejoingnant les limites du plateau continental. Vingt-cinq stations océanographiques etbiologiques sont effectués dans un court espace de temps, portant ainsi à 112 les stations du Pourquoi-pas ? depuis 1912.

 

1er juin : Saint-Malo  
3 juin : Île Guernesey  
7 juin : Lorient, La Pallice-Rochelle,  Royen  
1er juillet : Saint-Jean-de-Luz  
7 au 9 juillet : Pasajes (Espagne)  
12 au 14 juillet : Gijón (Espagne) - Brest  
27 juillet : Saint-Malo  

 

Mobilisation générale

 

En juillet 1914, la Première Guerre Mondiale interrompt le programme de campagne du Pourquoi-pas ?.

À Saint-Malo, Jean-Baptiste Charcot s’apprête à partir en mission pour l’Islande, mais devant les bruits inquiétants de guerre, il décide d'appareiller pour Cherbourg et d'attendre quelques jours dans ce port où la plupart des inscrits maritimes embarqués doivent rallier en cas de mobilisation générale.

Le Pourquoi-pas ? arrive dans la rade de Cherbourg le 30 juillet. En deux jours, tous les préparatifs d'une mission scientifique, tranquille et fructueuse est balayé. le 2 août 1914, l'équipage est dispersé et le Pourquoi-pas ? est brusquement abandonné.

De nombreux documents se trouvent égarés. Les 131 échantillons d'eau seront retrouvés dans les années 1920. Heureusement la plus grande partie des collections a pu être sauvé et envoyée au Muséum d'histoire naturelle.

Jean-Baptiste Charcot ménage le désarment du Pourquoi-pas ? amarré dans un bassin du port où une équipe assure l'entretien et le gardiennage du navire.

 

 

Mobilisation générale

 

 

La grande guerre

1914-1918

Médecin de 1ère classe de la Marine

Mobilisé comme médecin de la Marine, Jean-Baptiste Charcot est affecté à l'hôpital de La Bucaille de Cherbourg. Douze heures par jour, il soigne les blessés, qui arrivent directement par la mer. Avec sa famille qui l'a rejoint car leur villa de Bougival a été réquisitionnée, ils vivent un temps sur le Pourquoi-pas ?. Meg Charcot se charge du raccommodage à l'hôpital et se prépare à préparer ses examens de Croix-Rouge pour être infirmière.

 

Conseil d'hygiène 1 Conseil d'hygiène 2

Jean-Baptiste Charcot ne peut se résigner à des tâches sédentaires. Tout comme ses camarades du Français, Gourdon, Matha, Pléneau, Rallier du Baty, il veut avoir un rôle plus actif dans ce conflit, soit dans la brigade, soit sur un navire. Mais sa requête est refusée. Pendant les quelques mois où il reprend son ancien métier, il écrit pour les soldats des recommandantions pour se protéger contre le froid. En même temps, il fait parvenir au ministère de la Marine ses projets de navire pour lutter contre les sous-marins qui trouvera écho auprès de l'Amirauté britannique.

Contrairement à la France qui ne souhaite pas l'employer comme officier, l'Angleterre souhaite utiliser ses aptitudes et ses connaissances des régions au Nord de l'Écosse.

Grâce à l'initiative audacieuse d'un sous-secrétaire à la Marine marchande, les compétences maritimes de Jean-Baptiste Charcot sont reconnues et il obtient son brevet de capitaine au long cours qui lui permet d'être nommé lieutenant de vaisseau auxiliaire.

 

Commandant du croiseur auxiliaire Meg

Lieutenant de vaisseau auxiliaire

Jean-Baptiste Charcot rejoint l'Amirauté britannique qui lui a fait construire en six semaines, suivant ses plans, un croiseur auxiliaire de type nouveau.

Le 30 juillet, à bord du Meg, baleinier camouflé et équipé pour la détection et le combat, le lieutenant de vaisseau Charcot appareille de Cherbourg pour patrouiller à l'ouest des Hébrides et de l'Écosse.

Son second est Fleurias, un ancien du Pourquoi-pas ? et équipage est composé de volontaires anglais et français, dont plusieurs sont anciens du Pourquoi-pas ?.

Le Meg est envoyé en missions spéciales au Nord de l'Écosse et à Douvres. uite à la campagne d'hiver très dure au Nord de l'Écosse, Jean-Baptiste Charcot et son second tombent gravement malade.

Jean-Baptiste Charcot rentre en France en janvier 1916 et en reconnaissance de ses services, l'Amirauté britannique lui décerne la Distinguished Service Cross.

Pendant sa convalescence, il élabore les plans d'un type de navire destinés à détruire les sous-marins et à peine rétabli il soumet le projet de construction de « bateau-pièges » Ministère de la Marine.

 

 

Bateau d’application à l’École des chefs de quarts de Lorient

Le Pourquoi-pas ?, toujours désarmé est convoité par la Marine qui sollicite Jean-Baptiste Charcot d’intercéder auprès du Muséum national d’histoire naturelle afin de pouvoir l'utiliser.

Le Muséum accepte de prêter le navire et par la convention du 21 octobre 1916, le Pourquoi-pas ? est mis disposition de la Marine comme bateau d’application à l’École des chefs de Lorient.

Jean-Baptiste Charcot lui-même dirigera le réarmement, à l’arsenal de Cherbourg, du Pourquoi-pas ? qui remplira son rôle de bateau d’application à l’École des chefs de quarts de Lorient jusqu'à la fin des hostilités., en donnant pleine et entière satisfaction.

 

Commandant du navire corsaire Meg II sous les ordres de la Marine française

Convaincu par le projet de « bateau-pièges », le Ministère de la Marine lance la construction de trois navires en novembre 1916. Jean-Baptiste Charcot écourte sa concalescence pour suivre la construction des trois « cargos-pièges » pour la lutte anti-sous-marine, mis en chantier à Nantes.

Jean-Baptiste Charcot prend le commandement du bateau construit, achevé en moins de sept mois et baptisé Meg II, retrouvant sous ses ordres les anciens matelots Pourquoi-pas ? qui l'avaient suivi sur le Meg.

Le Meg II est envoyé en missions spéciales dans l'Atlantique le long des côtes de la Bretagne et dans la Manche. En août 1917, alors qu'il rentre au port après une patrouille au large de la mer d'Iroise, l'équipage du Meg II croise dans le brouillard le Pourquoi-pas ? qui se dirige vers Groix.

Jean-Baptiste Charcot conservera le commandement de ce navire corsaire jusqu'à la signature de l'armistice.

Après l'armistice, Jean-Baptiste Charcot estnommé adjudant de division des patrouilleurs de Normandie. Ce service presque purement administratif met son ses ordres 2 000 réservistes dont la plupart sont des pêcheurs mobilisés appartenant aux différents port du littoral, depuis Bidassoa jusqu'à Dunkerque. Il profite cette période pour s'instruire auprès d'eux et pour leur faire partager sa connaissance de la science appliqué à la pratique de la pêche.

Le 14 décembre 1918, pour son exemple de dévouement et son courage, le Jean-Baptiste Charcot est cité à l'ordre de l'Armée et reçoit la Croix de guerre avec palmes.

 

 

1919

Après la guerre, Jean-Baptiste Charcot est nommé adjudant de division des patrouilleurs de Normandie. Ce service, presque purement adminsitratif, met sous ses ordres, environ 2 000 réservistes dont la plupart sont des pêcheurs mobilisés apparteants aux différents ports du littoral, depuis Bidassoa jusqu'à Dunkerque. Auprès d'eux il s'instruit et partage ses connaissances pour une application dans lapratique de leur industrie. Pendant cette période, Jean-Baptiste Charcot monte dans la hiérarchie des grades dans la réserve militaire : enseigne de vaisseau de réserve le 16 mars 1919, puis lieutenant de vaisseau de réserve cinq jours plus tard, le 21 mars 1919.

Quant au Pourquoi-pas ?, remis entièrement en état par la Marine à l'arsenal de Cherbourg, il est rendu en août 1919 à l'Instruction Publique par les soins du préfet maritime de Lorient.

Dans la vie civile, Jean-Baptiste Charcot est élu au conseil général d'Ille-et-Vilaine, où il possède toujours sa villa La Passagère, près de l'estuaire de la Rance, dont les faciès variés du littoral et la grande amplitude des marées offrent un intérêt certin pour les zoologistes et les botanistes maritimes. Il avise le directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Louis Mangin, que la station marine de l'île de Tatihou, mal en point depuis la guerre, pourrait être transférée dans les locaux de l'arsenal de la Marine à Saint-Servan.

 

 

 

 

 

 

 

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