Avant Apres Apres

Médecine et yachting

Les régates

1892 - Le Courlis

Le 3 septembre 1892, Jean-Baptiste Charcot est l'heureux propriétaire du slopp Daisy (cotre en bois de 9 tx - Longueur : 8,30 m, Largeur : 3,40 m - construit en 1887 par le Grand chantier du petit-Gennevilliers). Rebaptisé le Courlis, c'est un bon et confortable bateau très marin.

Les qualités nautique du Courlis sont excellente, mais les débuts de Jean-Baptiste Charcot en régates s'avèrent difficiles. Le 15 octobre, le Courlis se classe 6ème dans une régate à Meulan.

Le 25 octobre 1892, Jean-Baptiste Charcot est admis comme membre de l'Union des Yachts Français, créé l'année précédente. Il hisse le guidon des Yachts Français à côté de son guidon personnel : triangle composé d'une bande noire avec un point d'intérrogation blanc, le long du guidant, une bande blanche et une queue tricolore. Jean-Baptiste Charcot adhère également au Cercle de la voile à Paris. Un peu plus tard, propriétaire du monotype Saïtapherne, il rejoint le Cercle nautique de Chatou.

Le 12 novembre, le Courlis se classe 6ème dans une régate toujours sur le plan d'eau Meulan.

 

1893 - Le Pourquoi-pas ? n°1

YCF

En 1893, Jean-Baptiste Charcot, alors interne de 26 ans à l'hôpital de la Salpêtrière, décide de vendre le Courlis, pour lequel il gardera toujours une profonde affection, et de se faire construire son propre bateau.

Ne cédant pas à la mode de l'époque pour les yachts anglais, il choisit de faire la constructruire son navire (cotre en bois de 26 tx - Longueur : 19,5 m, largeur 2,75 m) aux chantiers Bonnin et Damon à Lormont. Pour Jean-Baptiste Charcot qui envisage déjà de voyager, ce yacht ne doit pas être destiné uniquement à la régate. Il doit pouvoir courrir contre les meilleurs bateaux de sa catégorie mais aussi bien tenir la mer par dros temps.

Lancé le 22 juin 1893, le bateau, baptisé Pourquoi-pas ?, dispose d'aménagements spacieux et confortables comprenant une chambre à deux lits, un salon avec deux canapés-couchettes, de nombreuses armoire, un couloir desservant à tribord la chambre de propriétaire et à bâbord des sanitaires, une cuisine et un poste pour un équipage de 4 ou 5 hommes.

 

Le 16 août 1893, Jean-Batiste Charcot à Royan à bord de son yacht met les voiles pour La Rochelle. Le 17 août, il apprend la terrible nouvelle de son père, la veille emporté par un œdème pulmonaire aigü. Il quittte immédiatement La rochelle Pour se rendre à Neuilly auprès de sa mère.

Dévastée par le chagrin, la brutale disparition du « patron » qui rythmait la vie de la famille, la famille Charcot laisse dans un grand désarroi. Jean-Baptiste Charcot admire le plus perd l'homme qu'il admire le plus et une immense douleur déchire brusquement les enchantements d'une jeunesse joyeuse et facile. Jean-Baptiste est désormais seul pour soutenir l'éclat du nom de Charcot.

Pendant deux ans, il continuera à vivre auprès de sa mère dans l’hôtel du boulevard Saint-Germain qu'elle a conservé à la mort de son époux et elle habitera jusqu’à la fin de sa vie. De son père, Jean-Baptiste Charcot conservera le goût des voyages, l'amour des animaux, le respect du savoir et une admiration sans faille pour son œuvre et sa personne. Augustine-Victoire Charcot ayant renoncé aux donations et legs qui lui avait consentis son mari, Jeanne et Jean-Baptiste Charcot reçoivent les biens propres de leur père. reçoivent les biens propres de leur père et la moitié de la « communauté de biens aux acquêts », soit 1 300 000 francs (soit environ 4 millions d'euros), dont près de la motié est repésentée par la part des enfants dans l'hôtel de Varangeville.

Pourquoi-pas ? n°1

 

Pris par les devoir de chef de famille depuis le décès de son père, la croisière inaugurale du Pourquoi-pas ? se déroule sans Jean-Baptiste Charcot en octobre 1893.

La remonté du navire de Bordeaux à Trouville, port d'attache du Pourquoi-pas ?, est confiée au capitaine bordelais Cloux qui expérimente les qualités marines et de vitesse du voilier dans des mauvaises conditions météorologiques et une grosse mer quasi permanente.

Fin octobre 1893, avant d'hiverner le Pourquoi-pas ? à Meulan, Jean-Baptiste Charcot s'inscrit à une régate sur l'étroit plan d'eau. La prise en main est délicate et les échouages nombreux dès qu'on quitte le chenal.

 

En mars 1894, Jean-Baptiste Charcot effectue une croisière de deux semaines sur les côtes de Normandie.

Le 22 juillet 1894, le Pourquoi-pas ? participe aux régates du Havre.

 

1895 - Le Docteur Jean-Baptiste Charcot

L'Olympique

En 1895, Jean-Baptiste Charcot quitte le club parisien de rugby à XV, Racing Club de France, et fonde l'Olympique (futur Stade Français) avec plusieurs autres anciens membres du Racing Club de France et des élèves du lycée Michelet de Vanves.

Dès sa première participation au championnat de France de Rugby, au stade Vélodrome de Courbevoie, l'Olympique - surnommé « l'O » - , Jean-Baptiste Charcot qui joue au poste de pilier droit, est finaliste.

L'Olympique perd 16-0 contre l''équipe du Stade Français, le 17 mars 1895.

Le 6 juin 1895, Jean-Baptiste Charcot soutient sa thèse de doctorat « Contribution à l'atrophie musculaire progressive type Duchenne-Aran », est récompensée par la médaille d'argent de la Faculté de médecine.

Médecin à la faculté de Paris, il revient à la Salpêtrière en tant que chef de clinique du Professeur Raymond. Jean-Baptiste Charcot devient chef de clinique des maladies du système nerveux à la Salpêtrière.

 

Mère de Marion

 

 

 

La même année, naît sa première fille, Marie-Louise, surnommée Marion (1895-1927). Sa mère, infirmière de la Salpêtrière, meurt des suites de l'accouchement et Jean-Baptiste confie Marion à sa sœur.

 

 

1893

 

 

 

 

 

 

En 1895, Jean-Baptiste Charcot remplace son guidon par un pavillon taillé blanc et noir, avec le point d'interrogation dans le blanc.

Le 11 août 1895, le Pourquoi-pas ? prend part aux régates de Trouville, orgaisée par le Cercle de la voile de Paris. Il croise ensuite sur les côtes normandes et bretonnes et prend par aux régates de Dinard.

 

 

1896 - Le Pourquoi-pas ? n°2

La famille se remet mal de la disparition du chef de famille. Jean-Baptiste passe l'hiver à Paris entre la médecine le jour et sa mère le soir. Le 1er mars 1996, contre l'avis de tous, sa sœur Jeanne, agée 31 ans épouse à la mairie du 7e arrondissement et en l'église Saint-Clothilde, le patron de presse et ancien directeur-fondateur du journal Le Matin Alfred Edwards qui a déjà été marié deux fois.

Marié à un des hommes les plus en vue de de Paris dont la fortune est proverbiable, Jeanne Edwards a la première péniche-yatch la Dame-Jeanne. De sa jeunesse joyeuse, fantaisiste, elle a gardé le goût des réceptions originales. Au bal des cartes à jouer, où elle est en dame de cœur, Jean-Baptiste est venu en roi Maure, accompagné du dogue Sigurd déguisé en lion avec une fausse crinière, et qu'un agent dans la rue a failli arrêter, sous prétexte que le « transport de fauves n'est pas autorisé dans les fiacres » .

1896

 

En 1996, avec l'Olympique, Jean-Baptiste Charcot est champion de France de Rugby.

Le championnat de France de rugby à XV de1896 est remporté par l'Olympique qui a battu le Stade français en finale, 12-00, le 5 avril 1896 au stade Vélodrome de Courbevoie.

Pour Jean-Baptiste Charcot, le sport, les régates ne lui suffisent plus. Ils ne les pratique que comme que des exercices. la navigation et les voyages l'attirent davantage.

 

Renonçant aux régates côtières mais spirant à faire de véritables croisières, il revend son premier Pourquoi-pas ?, en avril 1896, pour le remplacer en mai 1896, par une belle goélette en bois (110 tx - Longueur : 25,85 m, largeur : 5,60 m - construit en 1879 par Fife & Son à Fairlie ).

L'Aline devient le deuxième Pourquoi-pas ?.

 

 

Pourquoi-pas ? n°2

 

 

Jeanne Hugo

Début octobre 1896, Jean-Baptiste Charcot se fiancie avec Léopoldine Clémence Adèle Lucie "Jeanne" Hugo (1869-1941) - petite-fille de Victor Hugo, belle-fille par sa mère d'Édouard Lockroy, ancien ministre de la Marine - divorcée deux ans plus tôt de Léon Daudet, ancien ami d'enfance et d'études de Jean-Baptiste Charcot et mère de d'un petit Victor Alphonse Léon "Charles" Daudet né le 5 février 1892.

Malgré les craintes de sa mère sur son bonheur conjugal, Jeanne Hugo affirme que Jean-Baptiste Charcot l'a toujours aimé et qu'elle l'aime désormais à son tour. Le contrat de mariage est signé le 17 novembre 1896.

Le 18 novembre 1896, à onze heures et demi le Dr Jean-Baptiste Charcot, chef de clinique à la Faculté de médécine, se marie civilement avec la petite-fille de Victor Hugo, Jeanne, à la mairie du 7e arrrondissement.

Contrairement à son premier mariage, Jeanne Hugo porte une tenue très simple : jupe d'étamine noire, corsage de surah bleu et pèlerine de Kunz, avec une petite capote à fleur. La cérémonie est célébrée dans la plus tricte intimité. En dehors des témoins - le Professeur Fulgence Raymond de la Faculté de médecine et Pierre-Martin Charcot, oncle du marié ; le romancier et dramaturge, Paul Meurice, et Édouard Lockroy, député et beau-père de la mariée - y assitent Mme Lockroy, Mme Charcot mère, M. et Mme Edwards, sœur de Jean-Baptiste Charcot.

À l'issue de la cérémonie, M. le Maire M. Rissler, dans un discours ému et éloquent a manisfesté sa vive satisfaction d'unir deux noms aussi glorieux.

 

Vaccination

Après avoir vécu quelque temps dans l'hôtel familial au 217 boulevard Saint-Germain, le ménage s'installe dans un imposant hôtel particulier au 80 rue de l'Université. Jean-Baptiste Charcot n'est pas mondain. Il est sociable et aime être entouré d'amis intimes, mais n'aime pas le « monde » superficiel et insensible. Chez lui, la contemplation, la rêverie prennent le dessus dès qu'il est seul. Le couple n'aspire pas aux même choses. Alors Jeanne aime le confinement de son appartement où elle aime prendre soin d'elle. Jean-Baptiste aime le grand air et ne rêve que de découvertes et d'espaces lointains.

Exerçant la médecine à la Salpêtrière, Jean-Baptiste Charcot reçoit également en consultation dans son cabinet médical installé à son domicile mais ne cherchant nullement à avoir une clientèle particulière. Entre deux consultations, il ne songe qu'à ses croisières d'été qu'il prépare minutieusement.

 

 

Premières croisières (1897-1901)

1897 - Le Pourquoi-pas ? n°3

En 1997, il se détourne de la médecine hospitalière pour s’orienter vers la biologie. Il quitte son poste de chef de clinique des maladies du système nerveux à la Salpêtrière pour un l'institut scientifique de Louis Pasteur, inauguré le 14 novembre 1888. Pendant 3 ans, il entreprendra des recherches sur le cancer avec les docteurs Émile Roux et Illia Metchnikoff.

Le même année, Jean-Baptiste vend le deuxième Pourquoi-pas ? pour une goelette en fer avec machine à vapeur (86 tx - Longueur : 31 m, largeur : 4,30 m) construite en 1878 par Scott et Cie à Greenock. Le Greta devient le troisième Pourquoi-pas ? de Jean-Baptiste Charcot.

En juillet 1897, il effectue et une croisière de deux mois : il quitte Meulan et visite Guernesey. Puis, dans les eaux hollandaises, Il parcourt, depuis Amsterdam, les canaux de la Zélande, parmi les bancs et dans les écluses, remontant jusqu'à Haarlem sans jamais prendre de pilote malgré le tirant d'eau du navire.

 

Pourquoi-pas ? n°3

 

Début 1898, Jean-Baptiste Charcot passe trois mois à remonter le Nil jusqu'à Assouan, comme médecin personnel du milliardaire Cornelius Vanderblit à bord de son yacht Catania.

 

De yachtman, Jean-Baptiste Charcot est devenu marin. Et de cette croisière, il en tire une expérience de la mer lui permet de rédiger, en collaboration avec G. Clerc-Rampal, un manuel pratique de la navigation : La navigation mise à la portée de tous. Cet ouvrage, clair sans prétentions, traite d'une façon pratique, sans théories compliquées, la plupart des problèmes de navigation que peut avoir à résoudre le yachtman, et restra l'un des meilleurs, sinon le meilleur qui ait été conçu pour cette fin.

 

1899 - Pourquoi-pas ? n°2, le retour

Pourquoi-pas ? n°2

En mars 1899, il vend son troisième Pourquoi-pas ?. Séduit par les modifications et les améliorations apportées par le nouveau propriétaire de son deuxième Pourquoi-pas ? (glacière, soute à charbon pour une annexe de bord de 7 mètres équipée d'une machine à vapeur utilisée pour le mouillage et les manœuvres portuaires). Jean-Baptiste Charcot lui rachète son ancienne goélette en mai 1899. La Linette redevient le Pourquoi-pas ?.

Trois mois plus tard, le 14 août 1999, Jean-Baptiste Charcot quittte Trouville et fait une croisière de 1 200 milles pendant un mois sur les côtes anglaises. Il fait une croisère du Cornwall, de la côte de Galles et de l'Irlande du sud, visitant Penzance, l'île Lundy, Milford, l'île Caldy, Cardiff et Penarth, Guernesey. Sur le trajet du retour vers Trouville, il apprécie les qualités de son navire qui réalise en 9 heures les 100 miles qui séparent le cap Lizard de Guernessey.

 

 

 

Le 14 octobre 1899, six ans aprè son mari, Augustine-Victoire Charcot décède. La succession est déclarée pour près de deux millions et demi de francs-or à laquelle s'ajoute la succession de leur tante maternelle Marie-Amélie L'Houst, décédée le 15 juin 1899.

À la demande de Marie Waldeck-Rousseau, fille aînée d'Augustine-Victoire, les deux immeubles dépendants de la succession de Mme veuve Charcot sont mis en vente aux enchères. Le 28 avril 1900, à l'audience des criées du tribunal de la Seine, pour une mise à prix de 1 million de francs-or, la première propriété, portant les numéros 217 et 219 du boulevard Saint-Germain est adjugée, moyennant une surenchère de 50 francs-or, à Alfred Edwards, le mari de Jeanne Charcot, qui le renvendra le 5 juillet 1900 à la banque d'Algérie pour la somme de 1 202 000 francs-or. Le mobilier de l'hôtel de Varangille est dispersé en vente publique pour plus de 150 000 francs-or.

Les enchères sont plus disputées pour la deuxième propriété, rue 29 Saint-James à Neuilly. Sur un mise de 80 000 francs-or, Jean-Baptiste Charcot doit surenchérir de 100 000 francs-or pour conserver la maison où il est né.

 

À Neuilly

 

1900 - Sur le Bouvet en méditérrannée

En 1899, grâce à l'appui de son beau-père Édouard Lockroy, ministre de la Marine, Jean-Baptiste Charcot obtient sa demande de passer dans la réserve de la Marine et devient officier de Marine assimilé.

Début 1900, arborant fièrement sa tenue d'officier de marine, Jean-Baptiste Charcot embarque à Toulon, à bord du cuirassé Bouvet, comme assistant du médecin-chef, pour effectuer sa période de réserve.

Enchanté par ses " vingt-huit jours", il réussit à faire prolonger sa période militaire de quinze jours, pendant lesquels ils donnent des conférence sur l'alcoolisme.

 

Le Bouvet

1900 - Les Jeux olympiques d'été

Jeux Olympiques

Les Jeux Olympiques d’Eté de 1900 se déroulent dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1900. Pour la première fois, la voile prend part à cet événement multi-sport international.

Le plan d'eau de Meulan, où évolue le Cercle de la voile de Paris, est choisi pour accueillir les épreuves de nautisme pour les bateaux jusqu'à 10 tonneaux.

À bord du Quand-Même, Jean-Baptiste Charcot et Robert Linzeler sont double médaillé d'argent dans les deux courses olympiques de la catégorie des voilier de 0,5 tonneau, du 22 mai 1900.

 

1900 - Le Pourquoi-pas ? en Irlande

Du 15 juillet au 18 septembre 1900, Jean-Baptiste Charcot arme à ses frais son bateau. Cette année-là les les mauvaises conditions météo sont mauvaises et il recontrefréquemment le mauvais en particulier du cap Clear aux Roches Douvres.

Avec un camarade et un équipage de huit hommes, Jean-Baptiste Charcot croise tout autour des côtes de l'Irlande. Le navire fait escale à Penzance, Queenstown, Kingston, arrick Fergus, le Lough of Coyle, le lough of Swilly. A

u cours de ses 1 700 miles de croisière, Jean-Baptiste Charcot essuie de terribles coups de vents qui l'entraine à la navigation et le familiarise avec les levées rapides et les vues de côtes.

De son périple, il rédige un « La croisière autour de l'Irlande du yacht Pourquoi-pas ? en juillet-août et septembre 1900 » pour le Yacht Club de France, où il raconte les manœuvres effectuées et décrit son observations des paysages et des coutumes des Irlandais.

 

1901 - Pourquoi-pas ? n°2 aux Féroé

En 1901, Jean-Baptiste Charcot arme de nouveau le Pourquoi-pas ?. Après avoir préparé un voyge sur les côtes d'Espagne et du Maroc, il change brusquement d'avis part, le 16 juillet 1901, pour les îles Féroé.

Le navire avec son doublage flambant neuf, ses peintures fraîches, ses soutes remplies de caisses de provisions et d'équipements scientifiques, embarque Jean-Baptiste Charcot, accompagné du viel ami de la famille M. A.Casela, qui l'avait initié à la navigation, son camarade le Dr Fauvelle et d'un jeune cousin agé de treize ans, Émile Ollivier, son équipage de sept hommes - dont un ancien gabier, Ernest Cholet - plus un cuisinier et un domestique dévoué.

Aussi, du 16 juillet au 1er septembre 1901, Jean-Baptiste Charcot effectue sa croisière aux îles Hébrides, Shetland et Féroé. Sur le conseil de l'Institut Pasteur, il entreprend des études bactériologiques dans l'eau de mer avec un appareil de son invention, et une enquête concernant le cancer.

Après six semaines de croisière mouvementée, Jean-Baptiste Charcot rentre en France, sans avarie, après avoir parcouru 2 260 milles, à la voile. Il est heureux d'avoir fait flotter le pavillon français et le guidon du Yatcht Club de France dans des pays où on ne les rencontre presque jamais. Cette croisière est à l'époque, un fait unique dans les annales de navigation de plaisance.

Les renseignements scientifiques qu'il rapporte lui valent les félicitations du service hydrographique de la Marine. Une copie du rapport seront publiée, à la demande de l'Amiral Duperré, dans deux numéros du Bulletin du Yacht Club de France de 1902.

 

1902 - La Rose-Marine à Jan Mayen

En mai 1902, Jean-Baptiste Charcot vend son le Pourquoi-pas ? qu'il juge trop petit pour les voyages. Il fait l'acquisition de la Rose-Marine, une goélette en fer de 214 tonneaux construite en 1886. D'une longueur de 36,5 mètre et d'une largeur de 6,15 mètre avec un tirant d'eau de 3,56 mètres et dotée d'une machine auxiliaire à vapeur.

Jean-Baptiste avait espérer que sa femme partagerait son gpût pour la navigation. Cet espoir est déçu, elle préfère les péniches. Mais à aucun prix il ne pourrait renoncer à ses croisières qui prennent de plus en plus d'envergure.

Il est officiellement envoyé en mission pour étudier les pêcheries de baleines et les hôpitaux en Islande, et de constater l'activité volcanique et l'afflux de bois flottés sur l’île Jan Mayen. À bord de la Rose-Marine, Georges Hugo et sa seconde épouse Dora Dorian occupent la belle cabine que jean-baptiste avait aménagé pour sa femme. Jean-Baptiste Charcot franchit le cercle polaire arctique et approche les glaces pour la première fois. Les travaux scientifiques sont consacrés à l'étude des causes d'apparition du cancer aux îles Féroé où cette affection était jusqu'alors inconnue, ainsi qu'à des observations et analyses zoologiques et microbiologiques à Jan Mayen et en Islande. La récolte est bonne. Jean-Baptiste charcot rapporte une étude sur les « pays à galces flottantes », sur les « vapeurs » des volcans de Jan Mayen et sur le pêches dans ces hautes régions. Il ramène une collection de cin cent photographies. La réputation du jeune navigateur commence à s'affirmer et à dépasser le yachting.

À son retour, le désaccord entre s'accentue Jean-Baptiste Charcot et son épouse. Au cours d'un dispute, Jeanne lui avoue qu'elle n'a jamais cessé d'aimer son premier amour de jeunesse, Michel Negreponte, et qu'elle souhaite divorcer. Ses parents décédes, ses sœurs mariés, son mariage au bord de l'implosion, Jean-Baptsite Charcot a de moins en moins de raison de s'astreindre à une vie sédentaire entre le laboratoire à l'Institut Pasteur ou son cabinet médical. La vie parisienne, la vie brillante des salons, des milieux frivoles dans lequel sa fortune et ses alliances familiales l'obligent à fréquenter l'excèdent. Progressivement il va s'engager dans la vie qu'il avait rêvée étant enfant, rompant avec l'univers médical où vit le souvenir très présent de son père.

Pensant avoir rempli tous les engagements moraux pris envers son père, pour lequel il éprouve une profonde affection et une immense admiration, il décide de se consacrer sa passion et de se monter digne de son nom, mais dans un domaine sans concurrence possible. Jean-Baptiste Charcot choisit de s'illustrer en mer.

 

Rose-marine

 

 

 

 

 

Avant Apres Apres

 

 

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